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Le 4 juillet... Une date chère aux Américains, puisqu'elle correspond à l'anniversaire de l'Indépendance (Independence Day), férié et chômé dans de larges pans de l'activité. La Bourse ne fait pas exception, puisque Wall Street restera fermé. Hier déjà, la séance était écourtée, pour une clôture à 13h00 (Heure de la Côte Est).
Le CAC, très nerveux depuis l'annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l'Assemblée Nationale, est reparti à la hausse mercredi, bien aidé par des signaux de confirmation d'un scénario d'atterrissage en douceur de l'économie américaine.
Le PMI ISM services en particulier, est ressorti nettement sous la barre des 50, à 48,8 alors que ce baromètre d'activité était attendu à 52,6. En revanche, les inscriptions hebdomadaires sont ressorties en ligne avec les attentes, à 238 000 nouvelles unités. Mais ce n'était pas la seule statistique sur l'emploi puisque le cabinet ADP rendait sa copie mensuelle, avec 150 000 créations de postes dans le secteur privé, ce qui signifie un refroidissement de la machine emploi... De quoi apporter de l'eau au moulin de J Powell, qui s'était montré rassurant la veille, durant un discours dans le cadre du forum de Sintra, au Portugal.
Le verdict sur l'emploi sera rendu demain avec le rapport fédéral NFP (non farm payrolls).
"Le sentiment du marché est en hausse mercredi, surtout après que Powell (Jerome, le président de la Réserve fédérale américaine, NDLR) a rassuré les investisseurs sur la tendance à la baisse de l’inflation, se rapprochant de l’objectif de 2% de la Fed. Même si les yeux restent tournés vers les développements politiques au Royaume-Uni et en France cette semaine, les traders et les analystes ont été satisfaits de constater une évolution positive sur le plan monétaire", souligne Pierre Veyret, analyste chez Activtrades.
Côté valeurs, Sanofi termine en légère baisse de 0,2% alors que le Dupixent est désormais autorisé pour traiter la bronchite du fumeur en Europe. Mais le titre n'a pas profité de la nouvelle, délaissé en raison de son statut de valeur défensive dans un contexte d'appétit pour le risque. Les bancaires, fortes de leur effet Bêta actuel, étaient en vue, à l'image de BNP-Paribas (+2,45%), Société Générale (+2,18%) et Crédit Agricole (+2,24%).
De l'autre côté de l'Atlantique, pour cette séance écourtée de mercredi, les principaux indices sur actions ont terminé dans le vert, avec l'appui de diverses statistiques militent pour un ralentissement de la première économie mondiale, ce qui alimente les espoirs d'une Réserve fédérale américaine plus accommodante dans sa politique monétaire. A l'exception du Dow Jones, dont la composition est riche en bancaires, dont une part de la rémunération dépend de la fermeté des taux. Le Nasdaq Composite en revanche, riche en dossiers à très fort PER, a gagné 0,88% à 18 188 points, sur les poins hauts de séance, qui constituent un nouveau record historique. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,51% à 5 537 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0740$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 82,70$.
A l'agenda ce jeudi, à suivre en priorité outre Atlantique les élections législatives au Royaume-Uni.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La figure graphique en épaule, tête et épaule tracée depuis le 16 avril est en phase de rupture de sa ligne d'encolure, qui correspond peu ou prou au gap du 22 février, intégralement comblé le 11/06 en séance. La configuration graphique de court terme en est fortement dégradée.
Coup sur coup, l'indice phare tricolore a échoué à deux tests techniques majeurs: il est sorti par le bas d'un canal le 29 mai, et comme vu précédemment, il est sorti par le bas d'une figure chartiste le 10 juin. Sous les 7 900 points, la situation reste préoccupante.
Le gap "LVMH" a été comblé. Ample, il avait été formé le 26 janvier dans la foulée de la publication d'une trimestre d'excellente facture de la part du géant du luxe. Sa borne basse à 7 465 points a été par deux fois testée, et à cette aune, fragilisée.
La bougie hebdomadaire de la semaine 24 témoigne d'une mobilisation forte et continue du camp vendeur tout au long de l'unité de temps.
La semaine 25 aura été le théâtre d'une réaction timide en biseau, sans consistance ni conviction, ni sur le plan de la participation (les volumes) que celui des secteurs (pas de fédération). Biseau qui s'est brutalement mué en range (canal latéral), entre 7 465 points et 7 690 points. La nervosité du marché s'y exprime de façon erratique.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7690.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7415.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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