(BFM Bourse) - Le CAC 40 a confirmé jeudi son passage, de nouveau, sous le seuil symbolique des 6 000 points, marquant son incapacité à ce stade, à amplifier son rebond technique.
Le marché va rester particulièrement attentif aux indicateurs d'inflation et à ce titre, la composante prix de l'ISM manufacturier américain publié lundi a plutôt soulagé les investisseurs. "La composante « prix payés » est retombé à son plus bas niveau depuis juin 2020" relève Alexandre BARADEZ (IG France). "Et les marchés y ont été sensibles. [...] Cela ne signifie pas que les marchés actions vont tout de suite repartir de l’avant sans se retourner, car il faudra d’autres données de prix pour confirmer un ralentissement tendanciel."
Mais de solides créations d'emplois en septembre dans le secteur privé et une activité de bonne facture dans les services ont réduit à peau de chagrin ces espoirs d'une Fed plus accommodante.
L'emploi américain, et la mesure de ses tensions, vont également constituer, ce vendredi, un précieux baromètre avec la publication du rapport NFP (Non Farm Payrolls), rapport mensuel fédéral. Hier l'enquête ADP (Automatic Data Processing) en a constitué son traditionnel "avant-goût". Le cabinet privé en ressources humaines met en évidence 208 000 créations de postes dans le secteurs privés (hors agriculture), contre une cible à 200 000. Les opérateurs ont pris connaissance des inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage pour la semaine du 26 septembre au 02 octobre, en hausse à quasiment 220 000 unités. Un chiffre paradoxalement accueilli sans crispation aucune, dans une économie qui "manque" cruellement d'actifs postulant, dans certains secteurs.
Côté valeurs, les pétrolières ont été recherchées à l'image de CGG (+5%), Technip Energies (+2,6%). Seul TotalEnergies manque à l'appel (-1,2%), pénalisé par son homologue Shell (-2,9% à Londres). Le groupe pétrolier a averti que se performances du troisième trimestre allaient être pénalisées par une dégradation de ses activités dans le gaz et de ses marges dans le raffinage. Eramet s'est effondré de plus de 20% sur fond de repli des métaux de base.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de jeudi en territoire négatif, sur la défensive avant le verdict sur l'emploi. Le Dow Jones a perdu 1,15% à 29 926 points et le Nasdaq Composite 0,68% à 11 073 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 1,02% à 3 744 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 0,9780$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 88.50$.
A suivre en priorité à l'agenda statistique ce vendredi, le rapport NFP sur l'emploi américain, à 14h30. Rendez-vous ici pour consulter les prévisions.
A noter la déception suscitée par la production industrielle allemande, publiée à 08h00, en contraction de 0,8% en rythme mensuel au mois d'août, à côté de la cible.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Nous sommes au coeur d'une réaction de contestation, dont la volatilité se mesure à l'aune des dépréciations initiales sur le marché parisien. Et ce alors même que la tendance de fond reste baissière. Nous sommes en phase de définition de l'amplitude d'une figure de latéralisation volatile en large range. La bougie du 04 octobre a d'ailleurs défini l'essentiel de cette amplitude. Un marché hautement technique, donc.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 6000.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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