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Sur fond d'espoir de plus en plus étayé d'une baisse des taux fédéraux à la rentrée, le CAC 40 a tenté, dans des volumes toutefois faméliques, un rebond à partir d'une zone de garde-fou à 7 465 points, que les risques d'instabilité, voire de paralysie politique pourront mettre à mal dans des prochaines semaines.
J Powell, Président de la Fed, passait sur le grill, pour le deuxième jour, des questions des Parlementaires américains. La veille devant les Sénateurs, le banquier central a déclaré que maintenir une politique monétaire trop restrictive "pourrait affaiblir indûment l'activité économique et l'emploi" et que "les conditions du marché du travail se sont maintenant considérablement refroidies", relève Deutsche Bank.
"Il y a donc eu une reconnaissance du risque de rester en attente trop longtemps", conclut la banque allemande. Jerome Powell s'est exprimé ce mercredi, cette fois devant une commission de la Chambre des représentants. Mais son discours de mardi, qui mettait en avant des "progrès" concernant l'inflation, n'a guère changé.
C'est dans ce contexte que les opérateurs prendront connaissance ce jeudi des prix à la consommation aux Etats-Unis, attendus en ralentissement à 3,1% en rythme annuel dans le panier de produits le plus large. Un chiffre qui viendrait alors transformer l'essai après les publications de la semaines passée (ISM Services et rapport NFP), qui ont montré une absence d'échauffement de l'économie américaine. Tout l'enjeu est de confirmer ou d'infirmer le scénario d'atterrissage dit en douceur (soft ou kiss landing) de la première économie de la planète.
L'outil FedWatch du CME Group chiffre désormais à plus de 75% les probabilités d'une premier desserrement du robinet monétaire par action directe sur les taux à l'issue du prochain FOMC des 17 et 18 septembre
Côté valeurs, l'actualité était calme avant le coup d'envoi des publications semestrielles dès la semaine prochaine. En tête de l'indice vedette parisien, Vivendi reprend 3,2%, suivi de Teleperformance et Eurofins Scientific (+2,3%), quand Publicis (-1,1%), Michelin (-0,7%) et Veolia Environnement (-0,5%) ferment la marche.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance dans le vert, à l'image du Dow Jones (+1,09%) et surtout du Nasdaq Composite (+1,18%), qui vole de records en records. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 1,02% à 5 633 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0840$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 82,00$.
A l'agenda ce jeudi, à suivre à 14h30 outre Atlantique les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage et surtout la dynamique des prix à la consommation.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La situation technique est bigrement fragile à court terme, les oscillations volatiles s'exprimant dans un range entre 7 465 et 7 700 points. En cas de rupture de ce premier seuil, qui correspond à la borne basse d'un ancien gap remarquable, un mouvement supplémentaire de "purge", le second, prendrait corps. Nous redoublons de prudence à son approche.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7690.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7465.00 points relancerait la pression vendeuse.
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