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Après le Conseil des Gouverneurs de la BCE la semaine passée, place au Comité de politique monétaire, l'équivalent pour la Fed (Federal Reserve) cette semaine. C'est le 18 septembre que la puissante institution monétaire dirigée par J Powell achèvera son FOMC, avec à la clef l'entrée, formellement, dans un cycle de baisse des taux. La question qui demeure est celle de l'ampleur de cette baisse de rémunération des Fed Funds: -25 ou -50 points de base.
"La décision concernant un taux de 25 contre 50 points de base dépend de la volonté du FOMC d'assouplir sa politique de manière agressive ou non avant que les tensions sur le marché du travail ne se matérialisent, et il y a de bonnes raisons de penser que la Fed devrait commencer fort avant de revenir rapidement à une position neutre", anticipent les stratégistes de Pictet WM. "Cependant, au cours des cycles passés, d’importantes réductions ont généralement coïncidé avec des tensions importantes sur les marchés du travail ou sur les conditions financières. Même si les dirigeants de la Fed n'ont pas exclu une réduction de 50 points de base, nous ne pensons pas que le consensus du comité soit encore atteint étant donné la situation économique actuelle."
La semaine passée, le Conseil des Gouverneurs de la Banque Centrale Européenne s'est achevé sans surprise pour un nouveau desserrement du robinet monétaire, de 25 points de base. La puissante institution monétaire paneuropéenne a abaissé (légèrement), mais pour 2024, 2025 et 2026, de la croissance.
William Vaughan, Associate Portfolio Manager chez Brandywine Global (filiale de Franklin Templeton), continue "à penser que la BCE réduira ses taux jusqu'à ce qu'elle atteigne une position neutre autour de 2%, probablement à un rythme d'une fois par trimestre, avec la prochaine réduction en décembre."
"Toutefois, les nouvelles prévisions macroéconomiques publiées étaient intéressantes dans la mesure où elles continuent de surestimer la croissance au cours des prochaines années et qu'elles continueront à être révisées à la baisse au cours des prochains cycles de prévision. Le cycle de réduction des taux de la BCE pourrait s'accélérer si la croissance continue de se montrer décevante", note le décideur en gestion d'actifs.
"Le récent rapport de M. Draghi souligne certains des principaux défis de la zone euro, mais dépenser plus de 700 milliards d'euros par an, comme cela a été suggéré, semble irréaliste compte tenu du climat politique actuel", note William Vaughan, Associate Portfolio Manager chez Brandywine Global. "En l'absence de changements fiscaux significatifs, il est difficile d'envisager l'émergence prochaine d'un catalyseur de croissance majeur en Europe."
Le CAC 40 a grappillé vendredi 0,41% pour une clôture exactement sur les 7 465 points, le niveau graphique majeur qui fait office de seuil pivot. Au-dessus, la respiration est assuré jusque sur les 7 690 points. En-deçà, la reprise des tensions baissière est à craindre.
Au chapitre statistique, les opérateurs ont pris connaissance d'une contraction mensuelle de la production industrielle en Zone Euro (-0,3%) moins forte qu'anticipé (-0,6%), ce qui apporte un peu de soutien à la monnaie unique, dans le contexte chronique de peur sur la santé de l'industrie en Allemagne. Outre Atlantique, les données préliminaires de l'indice de confiance des consommateurs (U-Mich) a légèrement battu les attentes, en ressortant vendredi à 69,0 points.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de vendredi en territoire vert, à l'image du Dow Jones (+0,72%) et du Nasdaq Composite (+0,65%), à forte coloration technologique. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a progressé de 0,54% à 5 626 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1100$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 68,00$.
A l'agenda ce lundi, à suivre en priorité la balance commerciale en Zone Euro à 11h00 et l'indice manufacturier "Empire State" à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les niveaux graphiques clefs à court terme ont été précisément touchés: vendredi 30 août à 7 645 points, suivi d'un échec; et mercredi 04 septembre à 7 482 points, à une poignée de points des 7 465 points en deçà desquels une nouvelle jambe baissière se formerait. Ce dernier niveau a connu une première alerte jeudi 05 septembre.
Le fait que l'indice phare tricolore ait terminé au plus bas de la semaine 36, juste après rupture de seuil, est décisif. Il envoie un message de faiblesse court terme.
Le seuil clef à surveiller est celui des 7 465 points, en-deçà duquel l'avis restera négatif.
Au-dessus, la respiration est assuré jusque sur les 7 690 points. En-deçà, la reprise des tensions baissière est à craindre.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7465.00 points.
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