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Le CAC 40 (-0,31% à 7 598 points) a limité la casse mardi en l'absence de nouveaux développements sur le front géopolitique. L'agenda statistique reste encore peu garni, et dans ce contexte, les opérateurs se sont concentrés sur les bilans d'activité d'entreprises.
L'avalanche de résultats trimestriels se poursuit puisque rappelons que pas moins de 25 sociétés du CAC 40 publient cette semaine leurs résultats du premier semestre dont 13 le seul jeudi 25 juillet .
Une entreprise emblématique de la Bourse de Paris, et non des moindres, LVMH, a rendu une copie terne. Le groupe de luxe a livré ses comptes pour le premier semestre de 2024, avec un bénéfice en retrait sur un an. La croissance au deuxième trimestre a ralenti.
Pour en revenir aux publications du jour, celles de deux sociétés du CAC 40 ont particulièrement crispé les investisseurs. Thales a abandonné 6,2% après avoir manqué le consensus sur la génération de trésorerie au premier semestre, et légèrement abaissé sa prévision de marge opérationnelle. Edenred s'est écroulé de 13,5%, mais sa chute laisse songeurs les analystes alors que ses résultats se sont avérés globalement supérieurs aux attentes.
Hors CAC 40, Interparfums a bondi de 19,8% après avoir publié une activité supérieure aux attentes au deuxième trimestre, et surtout annoncé le renouvellement de la licence Van Cleef & Arpels sur laquelle des doutes existaient. Opmobility a également été bien entouré (+9,4%) l'ex-Plastic Omnium ayant dégagé une rentabilité et un flux de trésorerie supérieurs aux attentes au premier semestre.
Les investisseurs gardent un œil attentif à la campagne présidentielle américaine, alors que le renoncement de Joe Biden à se présenter une nouvelle fois, peut rebattre les cartes. Si D. Trump reste favori, il devra en tous cas adapter sa stratégie.
"Ce retournement de situation pourrait permettre aux Démocrates de retrouver un peu d'élan. Une chose est sûre néanmoins, le candidat républicain sera obligé de changer de disque alors que son principal angle d'attaque jusqu'à présent se portait essentiellement sur l'âge et la capacité physique et mentale de Joe Biden", décrypte Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
Au chapitre statistique, ni l'indice manufacturier de la Fed de Richmond, ni les ventes de logements neufs n'ont atteint le consensus. L'agenda s'étoffera ce mercredi avec en particulier les toutes premières estimations des baromètres d'activité PMI pour le mois en cours. Rendez-vous à 10h00 pour les données synthétiques pour la Zone Euro. Demain, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage et les commandes de biens durables viendront animer la séance. Vendredi, le point d'orgue sera atteint avec l'indice des prix PCE (personal consumption expenditures), la mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de l'inflation.
Les principaux indices actions américains ont terminé la séance de mardi à des niveaux proches de l'équilibre, mais symboliquement dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,14%) et du Nasdaq Composite (-0,06%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est légèrement déprécié, de 0,16% à 5 555 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0850$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 77,00$.
A l'agenda ce mercredi, à suivre, essentiellement, une batterie d'indicateurs PMI d'activité en Zone Euro comme aux Etats-Unis. La composante allemande, publiée à 09h30, sera particulièrement suivie. Pour rappel, il s'agit d'indicateurs calculés après dépouillement d'enquêtes réalisées auprès de directeurs des achats, d'où leur valeur de baromètre, d'indicateur avancé de l'activité.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La situation technique reste bigrement fragile à court terme, les oscillations volatiles s'exprimant dans un range entre 7 465 et 7 700 points. En cas de rupture de ce premier seuil, qui correspond à la borne basse d'un ancien gap remarquable, un mouvement supplémentaire de "purge", le second, prendrait corps. Nous redoublons de prudence à son approche. Les probabilités de sortie par le bas du range sont plus fortes que celles d'une sortie par le haut, en raison des volumes et de la volatilité en entrée les 13 et 14 juin.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7690.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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