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Dans le prolongement de l'accueil réservé au Conseil des Gouverneurs de la BCE la veille, le CAC a conservé son élan, sortant par la haut d'une figure en losange, en gagnant, sur gap, 0,96% à 7 378 points.

Pour rappel, si la puissante Institution monétaire de Francfort a augmenté le loyer de l'Euro d'un quart de point de base, elle a laissé entendre que ce tour de vis serait probablement le dernier, avant d'entamer une phase de plateau. Une source de soulagement dans les salles des marchés, qui peuvent désormais se baser sur l'idée de l'atteinte, enfin, d'un taux terminal, à défaut d'un scénario de pivot.

La BCE a dû ajuster ses projections d'inflation à la hausse et ses prévisions économique à la baisse. L'institution dirigée par C. Lagarde a par ailleurs relevé ses prévisions d'inflation pour 2023 à 5,6% puis à 3,2% en 2024. Avant d'espérer une baisse à 2,1% en 2025, se rapprochant de l'objectif à moyen terme de la BCE fixé à 2%.

Konstantin VEIT, gérant de portefeuille chez PIMCO, pense "que les risques restent orientés vers des réductions ultérieures des taux directeurs par rapport aux attentes du marché [et] que pour que l'inflation se normalise pleinement et revienne à l'objectif de 2 %, un nouveau ralentissement de l'économie et une certaine faiblesse du marché du travail sont probablement nécessaires". Le gérant envisage "que la BCE vise une réduction plus rapide des réinvestissements PEPP, potentiellement dès cette année."

Au chapitre statistique, les cibles ont été largement dépassés sur l'indice Empire State (indice manufacturier de la Fed de NY) et sur le rapport mensuel sur l'industrie américaine. En revanche, l'indice de confiance des consommateurs (U-Mich, données préliminaires), s'est enfoncé à 67,7.

Côté valeurs, Stellantis n'a guère souffert en Bourse du début de la grève aux Etats-Unis et a pris 1,7% à Paris. Le luxe restait bien orienté, à l'image de ses principaux représentants, Kering (+1,76%) ou LVMH (+2,50%), avec l'appui de ventes au détail au-dessus des attentes en Chine.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de vendredi dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,83% à 34 618 points) mais surtout du Nasdaq Composite (-1,56% à 13 708 points), à l'approche de l'issue d'un FOMC de la Fed, et sur fond d'échauffement du 10 ans américain. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est déprécié de 1,22% à 4 450 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0670$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 90,80$.

A l'agenda ce lundi, à suivre à 16h00 l'indice NAHB du marché résidentiel américain.

A noter la fermeture de Tokyo ce lundi en raison d'un jour férié.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Sur gap, l'indice phare tricolore est sorti par le haut vendredi d'une vaste figure aplati en losange. Un bémol toutefois, la clôture très loin de ses points hauts de séance. L'enjeu pour ce début de semaine va être la confirmation, éventuellement par pullback, ou l'invalidation, par réintégration de la figure. Dans tous les cas à ce stade, pas de fédération sectorielle pour soutenir un directionnel du CAC 40.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7436.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes