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CAC 40

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CAC 40 : La peur s'efface, l'anxiété demeure

mercredi 16 février 2022 à 08h30

(BFM Bourse) - Le retrait d'une partie des troupes russes à la frontière ukrainienne aura encouragé hier un rebond de contestation, le CAC 40 prenant sur l'ensemble de la séance 1,86% à 6 979 points. Techniquement, cela correspond à un comblement quasi complet de l'immense gap baissier laissé béant à l'ouverture lundi.

Mardi marquait le retour des statistiques, avec un programme dense. RAS concernant les premières estimations du PIB trimestriel en Zone Euro (+0,3% pour le T4 d'un trimestre sur l'autre), sans écart au consensus. En revanche, les cibles sont manquées pour l'indice ZEW de confiance dans l'économie allemande (54,3) et pour le déficit commercial de décembre (-9,7 Milliards d'euros).

"Les perspectives économiques de l'Allemagne continuent de s'améliorer en février malgré les incertitudes économiques et politiques croissantes. Les experts des marchés financiers s'attendent à un assouplissement des restrictions liées à la pandémie et à une reprise économique au premier semestre 2022. Ils s'attendent toujours à une baisse de l'inflation, bien qu'à un rythme plus lent et à partir d'un niveau plus élevé que les mois précédents. Par conséquent, plus de 50% des experts prévoient désormais que les taux d'intérêt à court terme dans la zone euro augmenteront au cours des six prochains mois", a commenté le président du ZEW, le professeur Achim Wambach.

Outre Atlantique, si l'indice des prix à la production (IPP hors alimentation et énergie) est ressorti au-delà des attentes, confortant l'idée d'une inflation qui s'installe, l'indice manufacturier de la Fed de New York (indice dit "Empire State") a complètement manqué la cible, à 3.1.

Côté valeurs, à signaler des remontées marquées pour Renault (+5,5%), Stellantis (+4,1%) ou Alstom (+2%), qui figuraient parmi les plus forts replis lundi. BNP Paribas a bondi de 2,9% également, tandis que le groupe pourrait céder sa banque privée en Espagne à Banca March, selon la publication économique Expansión. Côté luxe, Hermès interrompt avec panache (+5,4%) son importante séquence baissière, tandis que LVMH reprend 3,1%. Michelin a reculé de 3,5% à la suite de sa publication trimestrielle: le manufacturier pneumatique a fait part de revenus supérieurs aux attentes et dit s'attendre à ce que son bénéfice net dépasse, en 2022, son niveau pré-pandémie, mais son taux de marge opérationnelle a quelque peu déçu les opérateurs.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont repris de la hauteur, à l'image du Dow Jones (+1,22% à 34 988 points) et surtout du Nasdaq Composite (+2,53% à 14 139 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 1,58% à 4 471 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1370$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 92,30$.

A suivre en priorité, à l'agenda ce mercredi, la production industrielle en Zone Euro à 11h00, et aux États-Unis à 15h15. A cocher en rouge sur l'agenda à 14h30 les ventes au détail aux États-Unis. Niveau réel de consommation qui sera d'autant plus suivi que les dernières études de l'Université du Michigan sur la confiance du consommateur ont particulièrement déçu. "La consommation est la clé de voute de l’économie américaine et donc l’évolution du moral des consommateur et ses comportements d’achat sont scrutés à la loupe, à la fois par les responsables politiques mais aussi par les marchés financiers" synthétise sur ce point Alexandre Baradez (IG France).

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Une droite oblique de soutien a cédé lundi sous les assauts fédérés sectoriellement du camp vendeur, dans un niveau de participation très nourri. Cette libération d'énergie vendeuse à ce stade, sur une seule séance (24/01), constitue un fait technique majeur qui caractérise l'hypersensibilité d'un marché qui s'interroge davantage et de façon continue sur les niveaux de valorisation des actions. L'entrée en bear market n'est pas formellement caractérisée, mais la situation appelle à la plus grande vigilance sous cette oblique. Elle a été réintégrée en toute fin de semaine. Nous la mettons sous surveillance rapprochée. Dans l'immédiat, le tracé d'un biseau (wedge) en données horaires est peu engageant. L'indice phare tricolore en est sorti jeudi, par le bas, dans des volumes en accélération, avant de repartir à la hausse. Une sortie définitive par le bas de ce biseau est l'option privilégiée. La rupture, sur gap très ample lundi, en est une première étape déterminante. Ce gap a été quasiment intégralement comblé mardi.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7120.00 points.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Négatif
Résistance(s) :
7120.00 / 7390.00 / 7605.00
Support(s) :
6760.00 / 6712.00 / 6555.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : La peur s'efface, l'anxiété demeure (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

CAC 40 : La peur s'efface, l'anxiété demeure (©ProRealTime.com)
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