(BFM Bourse) - Au lendemain d’un net rebond, le marché parisien est retombé mardi en territoire négatif au milieu d’incertitudes autour d’un convoi russe en route vers l’Ukraine. Le CAC a reflué de 0,85% à 4162 points. La décision de la Russie d’envoyer une aide humanitaire en Ukraine, dans le cadre du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) fait craindre en effet qu’il s’agisse d’un prétexte pour venir en aide aux rebelles prorusses.

Kiev a d’ailleurs annoncé mardi, qu'elle ne laisserait pas passer ledit convoi, demandant à ce que la cargaison russe soit déchargée au poste frontière, pour être ensuite prise en charge par le CICR. Le convoi est attendu à la frontière russo-ukrainienne dans la journée de mercredi.

Seules cinq valeurs ont terminé dans le vert à Paris. Il s’agit de Legrand (+1,7%), et plus symboliquement de LVMH (+0,2%), Veolia Environnement (+0,16%), Axa (+0,11%) et Pernod Ricard (+0,06%). En bas de classement, Valeo (-2,45%), Total (-2,2%) et Schneider Electric (-2%) ont signé les trois plus fortes baisses de l’indice.

Hors CAC 40, Technicolor (+3,53%) s’est distingué, signant la plus forte hausse du SBF 120 grâce à Morgan Stanley, qui a relevé son objectif de cours sur la valeur de 5,30 euros à 6,10 euros. Le laboratoire d’homéopathie Boiron a bondi de son côté de 4,8% à 67,6 euros en tête du SRD sous l’effet de commentaires favorables de Gilbert Dupont.

En revanche, CGG a poursuivi sa descente aux enfers. L'action du spécialiste des études sismiques et géophysiques a cédé mardi 2,6%, à 6,6 euros, au plus bas depuis début 2004, portant son repli à -47,5% depuis le 1er janvier.

Séance difficile également pour AB Science, qui a chuté de 11,4% à 8,65 euros, après que la Commission française d`évaluation initiale des produits de santé a mis en cause l’efficacité et la sécurité du produit phare de la société de biotechnologien, le masitinib, dans le traitement du GIST (Gastro Intestinal Stromal Tumors, tumeurs stromales gastro-intestinales).

De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont consolidé, en se contractant légèrement, à l’image du Dow Jones (-0.06% à 16 560 points) ou du Nasdaq Composite (-0.27% à 4 389 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s’est contracté de 0.16% à 1 933 points.

Un point sur les autres classes d’actifs à risque : vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1.3360$. Le baril de WTI, autre baromètre de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, se négociait à 97.8$ environ.

Sur le plan des publications économiques ce mercredi, les opérateurs prendront connaissance des indicateurs suivants : l’indice des prix à la consommation en France à 08h45, le rapport officiel sur l’emploi au Royaume –Uni à 10h30, l’indice ZEW suisse à 11h00, la production industrielle en Zone Euro à 11h00, le rapport de la Banque d’Angleterre sur l’inflation à 11h30, le discours du Gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, à 11h30, les ventes au détail aux Etats-Unis à 14h30, le discours de William C. Dudley à 15h05, les stocks des entreprises américaines, et les stocks de pétrole, à 16h00 et 16h30, respectivement.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Sans pour autant envisager une forte accélération baissière aujourd'hui, il est à noter que la configuration graphique de l'indice phare français reste particulièrement morose. La pression des moyennes mobiles courtes, en particulier à 10 jours (en bleu clair) continue de peser sur les cours.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 4252.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 4109.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes