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Décidément, les remous ne finissent plus de se former dans le sillage de la décision d'E. Macron de dissoudre l'Assemblée Nationale. Les spéculations vont bon train sur la composition du futur hémicycle, la couleur du gouvernement qui sera formé, et le niveau de capacité à mener à bien des réformes. Pendant ce temps, la dette française est dans le viseur des marchés.

Le CAC 40 a frôlé les 2% de pertes hier, à 7 708 points en clôture, dans des volumes nourris. Tout l'enjeu de la séance va être de savoir si la clôture hebdomadaire se confondra avec les points bas hebdomadaires. Autrement dit, finira-t-on au plus bas de la semaine ? Pour l'heure, le bilan hebdomadaire, avant la dernière séance, est de -3,67%.

Et ce alors même que deux statistiques, qui peuvent faire office de baromètre, d'indicateurs avancés d'inflation, étaient plutôt rassurantes: les indices des prix à la production, stable hors alimentation et énergie, ainsi que les nouvelles inscriptions aux allocations chômage, s'éloignant enfin un peu de la barre des 200 000.

Mais ces chiffres interviennent trop tard pour faire infléchir la Réserve fédérale américaine. Mercredi soir, la banque centrale américaine a, comme attendu, laissé ses taux inchangés à l'issue de sa dernière réunion de politique monétaire.

"La Fed tente d’équilibrer délicatement le risque de réduire ses taux d’intérêt soir trop tôt soit trop tard", avance Xiao Cui, Senior Economist, chez Pictet Wealth Management.

"Pour l’instant, le marché du travail s’équilibre progressivement et la réflexion repose donc sur l’inflation. Mais la Fed est parfaitement consciente des risques bilatéraux qui pèsent sur l’économie, maintenant que sa politique est restrictive depuis un certain temps. Elle s’efforce également de garder une longueur d’avance et de ne pas attendre que les choses se détériorent avant de réduire les taux, d’où l’asymétrie de réaction à la faiblesse du marché du travail."

Côté valeurs, les 39 valeurs du CAC 40 ont clôturé dans le rouge, notamment les constructeurs automobiles Stellantis (-2,7%) et Renault (-2,3%). Stellantis a d'ailleurs indiqué, en amont de sa journée dédiée aux investisseurs, qu'il comptait augmenter la part de ses résultats allouée au versement du dividende, en 2025. Hors CAC 40, Alstom termine en repli de 4,5% après avoir bouclé son augmentation de capital de 1 milliard d'euros, parachevant ainsi un plan de désendettement de 2 milliards d'euros.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en ordre dispersé, le Dow Jones riche en bancaires se contractant de 0,17% à 38 647 points, et le Nasdaq Composite, à forte coloration technologique, grappillant 0,34% à 17 667 points. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a clôturé en légère hausse de 0,23% à 5 433 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0730$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 77,90$.

A l'agenda ce vendredi, à suivre en priorité la balance commerciale mensuelle en Zone Euro à 11h00 ainsi que les données préliminaires de l'indice de confiance du consommateur (U-Mich) à 16h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La figure graphique en épaule, tête et épaule tracée depuis le 16 avril est en phase de rupture de sa ligne d'encolure, qui correspond peu ou prou au gap du 22 février, intégralement comblé hier en séance. la configuration graphique de court terme en est dégradée.

Coup sur coup, l'indice phare tricolore a échoué à deux tests techniques majeurs: il est sorti par le bas d'un canal le 29 mai, et comme vu précédemment, il est sorti par le bas d'une figure chartiste le 10 juin. Sous les 7 900 points, la situation reste préoccupante. Et l'effet d'attraction de l'ample gap du 26/01 va se faire sentir. A l'époque, LVMH publiait un trimestre très solide, en emportant l'adhésion de l'ensemble du marché. Sa borne basse vaut 7 466 points.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7900.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes