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Lesté par le secteur automobile, le marché parisien a terminé la séance dans le rouge (-0,24% à 7 407 points pour l'indice CAC 40), à la veille de la publication de chiffres clefs sur l'inflation américaine.
Sur le volet sectoriel, c'est donc bien le secteur automobile (équipementiers y compris), qui a alourdit le marché, dans la foulée d'un abaissement de prévisions de l'allemand BMW, à la suite d'un problème sur un système de frein. Un "cygne noir" pour le constructeur, qui a pourtant fait effet "tâche d'huile" sur le secteur. Stellantis a perdu 3,02%, Renault 3,10%, Forvia 3,85%, Valeo 4,35% et OPMobility 5,18%.
L'indice vedette parisien a limité cependant la casse grâce à Capgemini qui a signé la plus forte hausse (+5,3%) à la faveur d'un relèvement de recommandation à l'achat de la part de Bank of America et des bons résultats du groupe américain Oracle publiés lundi soir. Autre valeur tech, Dassault Systèmes a progressé de 1,8%, dans le sillage de Capgemini.
Quant au chiffre d'inflation américaine qui seront publiés ce jour, il s'agit des prix à la consommation (IPC), attendu en ralentissement très sensible à 2,5% en rythme annuel, dans l'assiette de produits la plus large. Un chiffre qui sera d'autant plus suivi qu'il permettra d'étayer les scénarios de baisse de 25, ou de 50 points de base à l'issue du prochain FOMC le 18 septembre.
"Si une baisse de 25 bps des taux directeurs semble actée (une première depuis la plateau atteint il y a plus d'un an), est-il possible que les dernières données économiques permettent à l'institution américaine de procéder à une coupe de 50 bps ?", s'interroge Thomas Giudici, qui considère que "les dernières données sur l'emploi ne sont pas assez mauvaises pour justifier une surréaction de la Fed bien qu'elles confirment le ralentissement du marché du travail."
Vendredi, le rapport mensuel sur l'emploi privé aux Etats-Unis, sans être catastrophique, a relancé les doutes, au point de peser lourdement sur Wall Street, plus particulièrement sur le pan technologique de la cote.
Car si le taux de chômage reste stable à 4,2% de la population active, le nombre de créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture) ressort à 142 000 nettement sous la cible. Alors certes, le résultat n'est pas aussi mauvais qu'en juillet (114 000), mais il relance le débat sur la nature de l'atterrissage de l'économie américaine. Autrement dit, le soft landing, et a fortiori le kiss landing, n'est plus tellement d'actualité. Enfin, le salaire horaire moyen, à +0,4%, dépasse le consensus.
Notons enfin que marché reste complètement froid face à la nomination de Michel Barnier à Matignon. L'ancien ministre de François Mitterrand, de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, ancien commissaire européen, succède à Gabriel Attal. Le septuagénaire devra faire preuve de ses talents de négociateur - rappelons qu'il était en charge des négociations sur le Brexit à Bruxelles - pour constituer son gouvernement dans un premier temps, puis s'atteler à la confection d'un budget pour la France.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en ordre dispersé, loin de leur points bas de séance avec la détente sur les taux, à l'image du Dow Jones (-0,23%) et du Nasdaq Composite (+0,84%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,45% à proximité immédiate des 5 500 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1050$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 65,90$.
A l'agenda ce mercredi, à suivre la publication des prix à la consommation outre Atlantique à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les niveaux graphiques clefs à court terme ont été précisément touchés: vendredi 30 août à 7 645 points, suivi d'un échec; et mercredi 04 septembre à 7 482 points, à une poignée de points des 7 465 points en deçà desquels une nouvelle jambe baissière se formerait. Ce dernier niveau a connu une première alerte jeudi 05 septembre.
Le fait que l'indice phare tricolore ait terminé au plus bas de la semaine 36, juste après rupture de seuil, est décisif. Il envoie un message de faiblesse court terme.
Le seuil clef à surveiller est celui des 7 465 points, en-deçà duquel l'avis restera négatif.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7465.00 points.
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