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Encore une semaine très volatile pour le CAC, qui pour un bilan hebdomadaire neutre, aura connu une nouvelle fois des mouvements erratiques entre les 7 500 et les 7 600 points. La conclusion du Conseil des Gouverneurs de la BCE, jeudi, aura apporté son lot de soulagement, dans un marché qui aborde une vague de résultats trimestriels des grands groupes de la cote.
Jeudi, les opérateurs se montraient en effet soulagés, anticipant une accélération du rythme de baisse des taux directeurs, dans une Europe soulagée par la "maîtrise de l'inflation", mais inquiète quant à la santé de l'industrie allemande, de la situation des finances publiques françaises et de façon générale, de l'état de l'économie de l'union monétaire.
A l'unanimité des Gouverneurs, la Banque Centrale Européenne a décidé d'un baissement de 25 points de base de son principal taux directeur. Il s'agit de la troisième baisse de ses taux directeurs, cette année, après celle décidée en juin, suivie d'une autre en septembre. Elle est justifiée par le ralentissement de l'inflation dans la zone euro.
"Surtout, même si elle ne s'est engagée sur rien, Lagarde n'a pas fermé la porte à des baisses de taux plus rapides et a souligné l'importance des projections des services du Trésor et des prochaines publications de données dans les semaines à venir", a commenté Nadia Gharbi, Senior Economist, chez Pictet Wealth Management à l'issue de la conférence de presse, hier. Mme Garbi maintient sa "vision selon laquelle la BCE réduirait de 25 points de base à chaque réunion du Conseil général jusqu'en juin 2025, ramenant le taux de dépôt à 2,0 %."
"Mme Lagarde a reconnu que les perspectives de croissance économique étaient plus faibles que prévu, tandis que les risques pesant sur les prévisions d'inflation de la BCE sont orientés à la baisse", ont ajouté les économistes de Nomura.
Quant à la séance de vendredi, elle aura bénéficié d'une batterie de bonnes statistiques chinoises. La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Chine est tombée à 4,6% au troisième trimestre, à un plus bas d'un an. Mais ce chiffre s'avère supérieur aux attentes, logées à 4,5%, selon Deutsche Bank. La banque allemande remarque que l'activité s'est améliorée en septembre, estimant que le PIB a dû atteindre 5% sur le neuvième mois de l'année, contre 3,7% en août. Par ailleurs, les ventes de détail en Chine, une mesure de la consommation des ménages, se sont établies en hausse de 3,2% sur un an, contre 2,3% attendu par le consensus LSEG cité par Reuters. La production industrielle pour le même mois a également dépassé les attentes.
C'est naturellement en premier lieu le très stratégique secteur du luxe qui en aura profité le plus à Paris, à l'image de ses emblématiques représentants: LVMH (+2,26%), Kering (+3,50%), l'Oreal (+0,15%) ou Hermes (+0,06%).
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la dernière séance de la semaine en territoire vert, proche des zéniths, à l'image du Dow Jones (+0,09% à 43 275 points) ou du Nasdaq Composite (+0,63% à 18 489 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,40% à 5 864 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0850$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 69,05$.
A l'agenda macroéconomique ce lundi, l'indice des indicateurs avancés américain à 16h00. A noter que s'ouvre l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international (FMI).
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les oscillations, nerveuses, vont continuer de se concentrer entre deux niveaux majeurs, les 7 465 / 7 500 points d'une part, et les 7 690 / 7 700 points d'autre part. Une bande de cotation dont une sortie libérerait un surcroit d'énergie. Mais dans l'immédiat, des mouvement contrariants, dans directionnel clair, sont encore attendus. Les 7 500 points ont été davantage sous pression la semaine passée, un risque pour l'indice phare, qui a fait une incursion en deçà mercredi 16 octobre avant de se reprendre de façon significative en séance.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7690.00 points.
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