(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

Avec cette fois-ci l'appui d'Air Liquide (+3,25%), le CAC 40 est parvenu à rester dans le vert vendredi (+0,39% à 8 154 points), à une centaine de points environ de ses sommets historiques. Principaux faits à retenir pour entamer la semaine: le repli prononcé de la tech américaine vendredi (-2,20% pour le Nasdaq Composite), ainsi que la victoire des Conservateurs aux législatives allemandes, élections marquées par une poussée records de l'extrême-droite.

Côté valeurs, Air Liquide a gagné 3,25% après avoir annoncé vouloir augmenter sa marge opérationnelle courante de 2 points de pourcentage en 2025-2026. A contrario, Airbus a lâché 3,1%, pénalisé par Jefferies qui a abaissé son conseil à "conserver" contre "acheter" précédemment. Hors CAC 40, GTT affiche la plus forte hausse de l'indice SBF 120. Le spécialiste des membranes pour le transport des gaz liquéfiés a bondi de 15,9% après avoir livré des résultats en forte hausse au titre de 2024 et une prévision de résultat brut d'exploitation nettement au-dessus des attentes pour 2025. Alten n'est pas en reste et a signé une hausse de 10,40% , les marchés ont apprécié la résilience de la société sur l'année 2024.

Au chapitre statistique, les toutes premières estimations des baromètres d'activité en Zone Euro sont ressorties sous les attentes pour les services (50,7) et au-dessus pour l'industrie (47,3). Outre Atlantique, le moral des consommateurs s'est nettement dégradé en février. L'indice de confiance de l'Université du Michigan a nettement fléchi à 64,7 ce mois-ci, contre 71,7 en janvier. Par ailleurs, L'indice PMI composite, qui rassemble la production manufacturière et les services, est ressorti à 50,4, après 52,7 points en janvier, le rapprochant du seuil des 50 points, qui marque la frontière entre une expansion et une contraction de l'activité.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont reculé vendredi, à l'image du Dow Jones (-1,69%) mais surtout du Nasdaq Composite (-2,20%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 1,71% à 6 013 points, sur une zone d'appui de cours psychologique.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0500$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,20$.

A l'agenda macroéconomique ce lundi, à suivre en priorité les données finales des prix à la consommation en janvier en Zone Euro, à 11h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Nous avons assisté à un fait technique et graphique majeur jeudi 16 janvier avec le franchissement sur gap puis extension en séance, du seuil pivot des 7 500 points, qui retrouve ses attributs de support. La base de travail actuelle devient donc une bande entre 7 500 et 7 690 points, au sein de laquelle une certaine forme de volatilité est loin d'être exclue.

Ce franchissement a immédiatement été suivi d'un nouveau gap (moins ample) et d'une extension haussière en séance, avec la participation de nombreux secteurs, marquant l'affirmation du camp acheteur.

Une première manifestation d'un besoin de respiration des cours a été illustré mercredi avec une ombre haute sur la bougie, sur un niveau proche des 7 800 points, premier obstacle palpable depuis le franchissement en trombe des 7 465 / 7 500 points. Entre 7 900 et 8 000 points, l'indice phare entre en zone de surachat à très court terme, prémisse à une entrée en consolidation.

L'indice a justement flirté avec les 8 000 points symboliques les vendredi 24 et 31/01 et reflué les lundi 27/01 et 03/02. Les deux doji d'indécision tracée au cœur de la semaine sont marqueur d'un attentisme, et donc d'une équilibre précaire, en début de consolidation. Cette équilibre a été rompu dès ce début de mois de février, par un gap baissier d'ampleur.

Les 8 000 points symboliques ont été franchis en semaine 7 avec confirmation en données "hebdo". Depuis, les cours hésitent entre les 8 000 points et les records historiques à 8 260 points.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8260.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 8000.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes