(BFM Bourse) - La structure de la bougie tracée vendredi - avec ombre haute significative, corps rouge, ombre basse quasi inexistante - répond symétriquement à la bougie de réaction de la veille, sonnant comme un rappel du cadre général comportemental: baissier. Dans une volatilité toujours aussi intense, les marchés subissent la rudesse des politiques monétaires de part et d'autre de l'Atlantique, politiques dont les effets ont du mal à se faire sentir sur l'échauffement des économies. Le dernier NFP et les IPC outre Atlantique sont venus cruellement le rappeler.
"Les risques de dégradation sont nombreux", énumèrent les stratégistes de Pictet WM, "avec notamment la persistance d'une inflation élevée qui alimente la politique agressive des banques centrales, les inquiétudes concernant la stabilité financière, un drame politique au Royaume-Uni, l'escalade de la guerre en Ukraine et les négociations interminables sur le plafonnement des prix de l'énergie en Europe."
Vendredi au rayon statistiques, les opérateurs ont pris connaissance des ventes au détail outre Atlantique, en hausse de 0,1%, au-delà du consensus, en rythme mensuel. L'indice de confiance des consommateurs (U-Mich, données préliminaires), a regagné quelques points à 59,8, dépassant quelque peu le consensus.
Côté valeurs, c'était au tour du secteur des matières premières et de l'énergie au sens large, de reculer le plus vendredi, à l'image de ces représentants sur le compartiment A de la cote parisienne: Vallourec (-1,68% à 9,722 euros), Rexel (-2,49% à 16,25 euros), ou Eramet (-4,60% à 62,20 euros).
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé dans le rouge, avec un effet d’amplification sur la tech. Si le Dow Jones a perdu 1,34% à 29 634 points, le Nasdaq Composite, à forte coloration technologique a vivement reculé de 3,08% à 10 321 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a reculé de 2,37% à 3 583 points.
Si Citigroup, JPMorgan et Wells Fargo ont fait mieux que prévu, Morgan Stanley a de son côté manqué le consensus de place. Les revenus de son pôle banque d'investissement ont fortement chuté sur un an en raison d'un climat peu favorable sur les marchés financiers. Les grandes banques américaines ont également prévenu d'une augmentation des risques économiques et ont provisionné en conséquence pour faire face aux éventuels impayés de leurs clients.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 0,9740$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 86.30$.
A suivre en priorité à l'agenda statistique ce lundi, l'indice manufacturier de la Fed de NY (Empire State Index) à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
A ce stade, la tendance baissière de fond reste d'actualité malgré la réaction, en cours même de séance jeudi. Si les volumes conjugués à l'ombre basse de la bougie et la structure en englobante haussière laissent entrevoir une extension haussière au-dessus de la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), il va s'agir de continuer à anticiper des mouvements contrariants, sous peine de souffrir de l'effet "porte de saloon". La séance de vendredi, résumé par la structure de sa bougie, résume parfaitement cette pensée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 6000.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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