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Le rapport NFP (Non Farm Payrolls) sur l'emploi privé américain encouragera-t-il davantage le mouvement de reflux bienvenu sur le 10 ans américain ? C'est grossièrement l'enjeu de la séance. Rendez-vous à 14h30, donc, pour découvrir les principaux enseignements du rapport fédéral, pour lequel la communauté financière attend une stabilisation de la hausse des salaires (+0,3%) et du taux de chômage (3,8%), et une réduction du nombre de postes créés dans le secteur privé (hors agriculture), à 238 000. Plus tôt dans la semaine, l'enquête du cabinet ADP et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ont montré la persistance des tensions sur l'emploi, tensions mécaniquement génératrice d'inflation... La Fed, ultra dépendante des données, aura là matière à réflexion.

Pour rappel, la Réserve Fédérale achevait mercredi un FOMC qui s'est soldé sans surprise par un statu quo monétaire. L'Institution monétaire de Washington a précisé ne pas envisager de baisse des taux tant que l'inflation ne baissera pas plus significativement. Pour le FOMC de juin, il faudra s'attendre encore une fois à un statu quo. L'outil FedWatch du CME Group chiffre en effet à plus de 91% de probabilité ce scénario.

Au chapitre statistique, les investisseurs ont pris connaissance des baromètres PMI d'activité industrielle en Zone Euro, sans grand écart par rapport aux premières estimations pour avril, à 45,7. Ce baromètre reste sous la barre des 50 points depuis août 2022. Quant aux inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage outre Atlantique, elles se sont chiffrées à 208 000 nouvelles unités, toujours aussi proche de la zone plancher des 200 000.

Côté valeurs, l'indice phare parisien aura été lesté principalement par TotalEnergies (-2,54%) sur fond de repli des cours du brut, et par Stellantis (-4,34%), dans la foulée de la chute de plus de 10% mardi. A l'inverse, Teleperformance a bondi de 13,85%, après avoir dévoilé une croissance supérieure aux attentes au premier trimestre.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont regagné du terrain tout particulièrement sur le pan technologique de la cote, le Dow Jones gagnant 0,85% et le Nasdaq Composite 1,51%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,91% à 64 points au-dessus du seuil psychologique des 5 000 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0730$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 78,90$.

A l'agenda ce vendredi, à suivre en priorité l'ISM services américain à 16h00 mais surtout, en point d'orgue, le rapport NFP (Non Farm Payrolls) sur l'emploi privé américain.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L'heure est dans l'immédiat à la respiration des cours. L'indice CAC a tracé, au contact de la bande de Bollinger supérieure, deux bougies où les points bas, le niveau d'ouverture et celui de clôture se confondent. Et ce avant d'entamer une lente décrue vers la partie basse d'un canal ascendant (en noir) sur le graphique journalier. La séance de mardi 02 avril, par les volumes, la longueur du corps rouge de la bougie correspondante, a renforcé les 8 220 points comme niveau difficile à franchir.

Puis un événement technique majeur est survenu à savoir la rupture sur gap, du seuil hautement symbolique des 8 000 points. Ce dernier n'apparait toutefois pas comme une cicatrice sur l'indice dans le sens où il a été comblé dès la séance suivante. C'est désormais le niveau des 8 120 points qui joue son rôle de résistance graphique.

Nous sommes au cœur d'une profonde respiration, légitime, sur l'indice phare tricolore.

Deux cibles baissières se présentent: le gap haussier du 22 février dont la borne basse vaut 7 821 points, puis le support intermédiaire à 7 700 points. D'ici là, la formation ponctuelle d'accélération baissière vive des cours n'est pas exclure, avant remobilisation du camp acheteur.

Avis neutre proposé à l'échelle de la séance à venir, au regard du rééquilibrage opéré à Wall Street.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8120.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7821.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes