(BFM Bourse) - Plusieurs membres de la Réserve fédérale ont tenu des propos jugés restrictifs, ce qui plombe la tendance ce vendredi.
Malgré sa vigueur impressionnante, le CAC 40 ne peut éviter les prises de bénéfices, après avoir signé un nouveau record en séance jeudi. L'indice parisien abandonne 0,8% à 7.306,20 points ce vendredi à la mi-séance, mais reste dans le vert sur l'ensemble de la semaine avec une hausse de 2,4% pour le moment.
La Bourse de Paris est rattrapée par les inquiétudes sur la politique monétaire, et les prochaines hausses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en raison de déclarations de deux de ses membres.
Une inflation encore élevée
La présidente de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, a expliqué qu'elle avait "vu un argument économique convaincant en faveur d'une augmentation de 50 points de base [0,5%]" lors de la dernière réunion de politique monétaire, il y a deux semaines. James Bullard, le président de la Fed de Saint Louis, a lui jugé qu'une hausse des taux de 50 points de base en mars pourrait être appropriée au vu des récentes données économiques.
"Il convient de noter que ni Mester ni Bullard ne sont des membres votants cette année, mais il est également important de ne pas ignorer ce léger changement de ton s'il s'étend aux membres votants actuels" de la Fed, souligne Michael Hewson de CMC Markets.
Ces commentaires surviennent alors que l'indice des prix à la production aux Etats-Unis pour le mois de janvier a dépassé les attentes, soulignant que l'inflation reste vive outre-Atlantique.
Sur les valeurs, le marché continue de séparer l'ivraie du bon grain au niveau des résultats annuels.
Air France-KLM vole haut dessus d'un nid de baisses
Air France-KLM signe une hausse de 6,3% à rebours de la mauvaise tendance du marché, porté par d'excellents résultats 2022, nettement supérieurs aux attentes.
A contrario GTT perd 7,7%, malgré là encore de bons comptes annuels. Mais la prévision de résultat brut d'exploitation (Ebitda) pour 2023 déçoit quelque peu les attentes du marché.
Hermès pour sa part recule de 0,7%. Avec une valorisation tendue, le sellier ne peut se permettre le moindre écart sur ses publications. Or si l'activité a été satisfaisante au quatrième trimestre, le retour à l'actionnaire, c'est-à-dire le dividende, déçoit le marché.
Sur les autres marchés, l'euro cède 0,3% face au dollar à 1,0632 dollar. Les cours du pétrole, eux, n'échappent pas aux craintes liées à la Fed. Le contrat sur le Brent de mer du nord pour livraison en avril abandonne 2,5% à 83 dollars le baril tandis que celui sur le WTI coté à New York pour mars cède 2,6% à 76,46 dollars le baril.