(BFM Bourse) - Le CAC 40 évolue en net repli à la mi-séance de cette dernière journée boursière de l’année. Sur l’ensemble de 2022, l’indice phare de la Bourse de Paris se dirige vers un repli de plus de 8%.
La Bourse de Paris a déjà l’esprit tournée vers 2023, avec la volonté d’oublier une année guère réjouissante.
Pour cette dernière séance de 2022, le CAC 40 évolue pour l’heure en net repli, cédant 0,68% vers 12h, à 6.528,56 points, après avoir gagné près de 1% jeudi. Sur l’ensemble de la semaine, le grand baromètre de la place parisienne s’adjuge 0,36% reflet d’une période peu animée en termes de volumes.
Le CAC 40 est surtout bien parti pour accuser son plus fort repli annuel depuis 2018, lorsqu’il avait perdu près de 11% (-10,95%). A quelques heures de la fin de l’année, l’indice abandonne 8,73% depuis le 1er janvier. Une évolution totalement à l’opposé de 2021, lorsqu’il avait bondi de près de 29%.
Toutefois, la place parisienne a mieux résisté aux vents contraires que plusieurs de ses consoeurs. Le S&P 500 à Wall Street abandonne plus de 19% sur l’ensemble de 2022, tandis que DAX 40 à Francfort cède près de 12%. A contrario, le FTSE 100 de la Bourse de Londres, s’adjuge 1,5% malgré une année atroce pour l’économie britannique. L’indice phare de la place de Londres a été porté par le groupe de défense BAE Systems, l’ensemble de ce secteur ayant été propulsé par le conflit en Ukraine, perçu comme un catalyseur pour les dépenses militaires à moyen terme, ainsi que par la présence de nombreux groupes spécialisés dans les matières premières, comme les valeurs minières et pétrolières (Rio Tinto, BP, Antofagasta, Glencore).
Thales, grand vainqueur de 2022
Pour revenir à la séance de ce vendredi, les marchés actions subissent des prises de bénéfices après la bonne performance de jeudi, elle-même alimentée par des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis moins bonnes que prévu. Ce que les investisseurs ont interprété comme le signe que le resserrement de politique monétaire de la Réserve fédérale produit ses effets et, par ricochet, qu’elle pourrait ne pas se montrer plus agressive dans ses futures hausses de taux directeurs.
Sur les autres marchés, l’euro est quasi stable face au dollar à 1,0673 dollar. Les cours du pétrole évoluent peu. Le Brent de mer du Nord pour livraison en mars est stable à 83,48 dollars le baril tandis que celui sur le WTI à New York pour livraison en février abandonne 0,1% à 78,29 dollars le baril.
L’actualité des entreprises s’avère sans surprise très peu chargée ce vendredi. AB Science se distingue toutefois, prenant 12% après avoir obtenu le feu vert de l’autorité sanitaire américaine, la Food and Drug Administration (FDA) pour initier une étude de phase 3 sur sa molécule phare, le mastinib.
Les valeurs du CAC 40 sont presque toutes dans le rouge, la plus forte baisse, accusée par Hermès, se limitant néanmoins à 2,1%.
Sur l’ensemble de l’année, moins d’un titre sur quatre dans l’indice évolue en hausse. La plus forte progression est signée par le groupe de technologies et de défense Thales, avec une hausse de près de 60% devant TotalEnergies (+35%) qui a bénéficié des prix élevés du pétrole et du gaz, tout en signant des résultats de haute volée. L’équipementier aéronautique Safran, qui a été porté par la reprise du trafic aérien, synonyme de rebond pour ses activités de services pour moteurs civils, complète le podium avec une hausse de plus de 8%.