(BFM Bourse) - Au lendemain d'un pic (en séance) depuis novembre 2000, la Bourse de Paris rétrograde nettement mardi à la mi-journée, alors que Wall Street est attendue sur une note prudente avant une salve de publications dont celles de Johnson & Johnson, Procter & Gamble, Philip Morris International, Lockheed Martin et Abbott.
Après trois semaines consécutives de progression, et cinq hausses sur les cinq dernières séances, qui ont amené le CAC 40 lundi à renouer en séance avec les 6300 points pour la première fois depuis novembre 2000, l'heure est à la correction mardi à la mi-séance. Vers 13h00, l'indice phare du marché parisien accuse un repli de 1,38% à 6.210,04 points, dans un volume d'échanges un peu supérieur à 1 milliard d'euros.
En l'absence d'indicateur macro-économique majeur au programme, l'actualité des sociétés cotées domine le palmarès avec des réactions contrastées, pour ne pas dire très négatives, aux publications d'Atos et de Danone en particulier. Mais le mouvement de balancier touche au-delà une large majorité de valeurs, seuls quelques titres au sein de l'indice phare (Teleperformance, Legrand et L'Oréal) parvenant à demeurer à flot.
De plus en plus réduit au rôle de "petit poucet" parmi l'échantillon des 40 valeurs phares (le groupe informatique ne pèse plus que 6,2 milliards d'euros, loin dernière l'avant-dernier Renault qui dépasse tout de même les 10 milliards) Atos flanche de 6,6% après un point trimestriel qui déçoit au niveau de l'activité et de l'absence d'éclaircissements concernant le récent accident comptable, puisque les conclusions de la revue des comptes qui vient d'être lancée ne sont attendues que fin juillet.
En quête d'un nouveau directeur général, Danone perd 2,8% après avoir dévoilé un premier trimestre pénalisé par le recul des ventes de ses eaux minérales et de ses produits de nutrition infantile.
La banque Crédit Agricole recule de 1,9% alors que l'italien Creval se refuse toujours à se laisser racheter, malgré le relèvement du prix offert par le groupe français.
Bien qu'ayant réussi à améliorer son résultat opérationnel courant au premier trimestre en dépit de recettes stagnantes, le cours de M6 reflue de 1,5%.
Du côté des biotechs, Quantum Genomics déçoit une nouvelle fois au sujet d'un partenariat, le groupe et son partenaire chinois Qilu Pharmaceutical ayant renoncé à leur collaboration relative au développement et à la commercialisation du firibastat en Chine. Une nouvelle fois, Quantum doit repartir en quête d'un partenariat. L'action abandonne 11%.
Les progressions se savourent d'autant plus dans ce contexte de purge généralisée. La palme au sein des valeurs du SRD revient à Navya (+7,8%) après la conclusion d'un partenariat avec REE Automotive, concepteur d'une plateforme maligne et remarquée pour toutes sortes de véhicules électriques. Dans l'automobile toujours, Faurecia profite d'un répit de 1,9% alors que plusieurs analystes ont réagi favorablement au point trimestriel de l'équipementier dévoilé la veille, et qui avait été plutôt sévèrement accueilli (-3,8% lundi en clôture malgré des chiffres intrinsèquement solides). Oddo BHF et Société Générale ont renouvelé des avis positifs, le second remontant même son objectif de 51 à 56 euros.
Parmi les autres classes d'actifs, les cours pétroliers fluctuaient modérément à 67,29 dollars pour le Brent et 63,50 dollars pour le WTI (+0,19%). L'euro grignotait encore 0,16% à 1,2057 dollar. Le Bitcoin s'échangeait contre 55.925 dollars.