(BFM Bourse) - L'indice parisien a atteint 8.271,48 points ce mardi 21 octobre, dépassant son précédent record de 8.259,19 points atteint au printemps 2024. Il a également battu son record à la clôture.
Cela faisait bien longtemps que le CAC 40 n'avait pas atteint un nouveau record en séance. Depuis le 10 mai 2024 exactement.
C'est désormais chose faite ce mardi 21 octobre. L'indice phare de la Bourse de Paris a atteint 8.262,81 points, battant son précédent record de 8.259,19 points.
Le CAC 40 a aussi battu son record à la clôture (8.239,99 points, le 15 mai 2024) en clôturant à 8.258,86 points ce même mardi, en hausse de 0,64%.
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Des records pas si impressionnants
Dans les faits ces nouveaux records méritent d'être relativisés. Depuis le début de l'année, l'ensemble des grands indices mondiaux (S&P 500, DAX 40, FTSE 100) n'ont cessé de repousser leurs plus hauts historiques.
Si bien que la performance sur l'ensemble de 2025 du CAC 40 (+12% environ) fait pâle figure par rapport à celle du DAX 40 (+22,3%) de Francfort ou de l'Ibex 35 (+36%) de Madrid. La faute à l'incertitude politique persistante en France à la méforme du secteur phare de la Bourse de Paris, le luxe, sur la première partie de 2025.
Toutefois ces dernières semaines, les étoiles se sont (un peu alignés) pour permettre à l'indice parisien de rattraper une partie du retard qu'il accuse face à ses congénères.
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a obtenu un sursis à la survie de son gouvernement, en survivant de peu à des motions de censure. Ce au prix de certains sacrifices, comme la suspension de la réforme des retraites.
"Le gouvernement Lecornu a survécu au vote de défiance, troquant la discipline budgétaire contre une paix à court terme - une solution loin d'être idéale, mais suffisante pour des marchés avides de stabilité", juge Stephen Innes de Spi AM.
Le luxe, lui, a repris des couleurs dès la fin de l'été, et a été récemment catapulté par LVMH. Le numéro un du secteur avait pris plus de 12% sur une séance, mercredi dernier, après avoir livré une activité largement supérieure aux attentes au troisième trimestre. La hausse de la société aux quelque 80 maisons avait entraîné les autres actions du compartiment.
"Les investisseurs espèrent que LVMH, et potentiellement l'ensemble du secteur du luxe, a pris un tournant décisif en matière de croissance des ventes en devises étrangères sur deux ans, grâce à une Chine continentale plus robuste", avait alors commenté Deutsche Bank.
Edenred en vedette ce mardi
Pour revenir à la séance de ce mardi, le CAC 40 a pu bénéficier d'espoirs d'apaisement des tensions entre Pékin et Washington.
Donald Trump a menacé d'instaurer des droits de douane additionnels de 100% sur les importations chinoises au 1er novembre.
"Mais des nouvelles de plus en plus positives ont incité les investisseurs à espérer que les droits de douane plus élevés seraient évités. Le président Trump lui-même a d'ailleurs déclaré aux journalistes dans le Bureau ovale : 'Je pense qu'à l'issue de nos réunions en Corée du Sud, la Chine et moi-même aurons conclu un accord commercial vraiment équitable et excellent'", souligne Deutsche Bank.
Les investisseurs ont surtout décortiqué une vague de résultats d'entreprises. Du côté du CAC 40, Edenred s'est envolé de 19,6% après avoir livré une accélération de sa croissance au troisième trimestre et rassuré sur plusieurs dossiers réglementaires. Eurofins a pour sa part finalement limité son repli à 2,2% après avoir publié une activité inférieure aux attentes au troisième trimestre, en raison de la faiblesse de sa division "biopharma".
Hors CAC 40, OVH s'est effondré de 20,3%. Le groupe a dévoilé une croissance décevante au titre du quatrième trimestre, formulé des objectifs inférieurs aux attentes pour l'exercice en cours, et décidé de fusionner les fonctions de président et de directeur général, en nommant le fondateur Octave Klaba PDG. Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,2% à 1,1617 dollar. Le pétrole monte un peu. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord prend 0,4% à 61,24 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York gagne 0,4% à 57,73 dollars le baril.