(BFM Bourse) - Le laboratoire spécialisé dans les tests alimentaires et pharmaceutiques a publié une croissance décevante au titre du troisième trimestre.
Ex-star boursière de la pandémie, au point que le groupe a rejoint le CAC 40 en septembre 2021, lorsque son action évoluait à ses zéniths boursiers, Eurofins a ensuite connu des périodes plus difficiles.
En 2022 (-38,36%), 2023 (-12,05%) et 2024 (-16,40%), le spécialiste des analyses alimentaires et pharmaceutiques a souffert, figurant à chaque fois parmi les plus fortes baisses du CAC 40.
La société a eu du mal à négocier le virage de l'après-Covid, abaissant plusieurs fois ses prévisions annuelles. En sus, Eurofins s'est retrouvé en 2024 dans le viseur de Muddy Waters, qui accusait le groupe d'être "taillé pour la malversation". Des propos que la société a fermement (et à de multiples reprises) récusés.
Avec a priori une certaine efficacité, puisque cela fait environ un an que le vendeur à découvert ne s'est plus manifesté.
Ce mardi 21 octobre, le pensionnaire du CAC 40 est de nouveau à la peine en Bourse, après avoir publié une croissance inférieure aux attentes au titre du troisième trimestre.
L'action Eurofins chute ainsi de 6,5% en début d'après-midi, accusant la plus forte baisse de l'indice parisien.
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La biopharma, le gros point noir
Sur la période allant de juillet à fin septembre, Eurofins a dégagé des revenus de 1,8 milliard d'euros, traduisant une croissance en données comparables de 4,1% sur un an.
Cette progression s'avère inférieure au consensus (la prévision moyenne des analystes) qui tablait sur une progression de 4,4% selon Jefferies.
Dans les faits, les différents segments du groupe ont connu une activité relativement robuste. Le segment "vie" (tests environnementaux, alimentaires et agronomiques) a enregistré une croissance de 7,2% en données comparables, à titre d'exemple.
Exception notable: le segment "biopharma" (les tests biopharmaceutiques et génomiques qui mesure l'effet des propriétés d'un médicament ou le fonctionnement d'un organisme).
Cette activité a vu ses revenus stagner (+0,4%) sur le trimestre, accusant une décélération par rapport au deuxième trimestre (+1,5%), remarque Jefferies.
Pour Oddo BHF, il s'agit de la principale déception de la publication. "Si la dynamique reste correcte dans la plupart des divisions, la faiblesse persistante de biopharma continue de peser sur le profil de croissance et pourrait susciter une réaction négative du marché aujourd’hui", constate le courtier dans une note publiée avant l'ouverture du marché.
Eurofins a confirmé ses objectifs pour 2025 à savoir une croissance en données comparables "mid single digit" (entre 4 et 6%), un taux de marge brute d'exploitation en hausse sur un an et une amélioration de sa génération de trésorerie.
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