(BFM Bourse) - Le CAC 40 évolue en hausse à la mi-séance alors que Pékin a décidé d’assouplir certaines mesures liées à la politique zéro Covid. La tendance a toutefois été freinée par les prévisions de la Commission européenne qui estime que la zone euro entrera en récession à la fin de l’année.
La Bourse de Paris poursuit sur sa bonne lancée. Après avoir terminé la veille en hausse de près de 2%, le CAC 40 s’adjuge 0,4% à la mi-séance à 6.582,46 points, ce qui porte sa progression sur l’ensemble de la semaine à 2,6%.
La place parisienne salue les bonnes nouvelles provenant de Chine. Selon l’AFP, Pékin a en effet annoncé plusieurs mesures dans une note publiée vendredi sur internet par la télévision publique CCTV. Chinois et étrangers arrivant en Chine effectueront désormais une quarantaine de seulement huit jours, contre dix auparavant, indique l’agence. Par ailleurs, Pékin a mis fin à un mécanisme de "coupe-circuit" qui annulait les vols internationaux pour une à deux semaines vers la Chine en cas de découverte, à l'arrivée des vols précédents, d'un nombre jugé trop élevé de passagers contaminés à bord.
La tendance a toutefois été freinée par les nouvelles projections économiques de la Commission européenne publiées ce vendredi. Bruxelles anticipe notamment une récession pour la fin de l’année pour la zone euro et a revu à la hausse sa prévision d’inflation annuelle pour l’union monétaire passant de 4% à 6,1%.
Le Luxe vers le haut
Jeudi, la Bourse de Paris avait été soutenue par une inflation américaine nettement inférieure aux attentes pour le mois d’octobre ce qui avait alimenté les espoirs de prochaines hausses de taux moins prononcées du côté de la Réserve fédérale américaine.
Le regain d’appétit pour le risque et les faibles volumes de cette séance, jour férié en France, aboutissent à d’importantes rotations vers les valeurs les plus mises à mal par les investisseurs depuis le début de l’année.
Casino (+13%), Orpea (+11,7%) et Atos (+5%) évoluent ainsi en très nette hausse, probablement soutenus aussi par des rachats de shorts, c’est-à-dire des investisseurs qui débouclent des positions de ventes à découvert sur les titres, ce qui crée un courant acheteur.
LVMH et Kering gagnent de leur côté gagnent 1,9% et 1,4% aidés par les annonces de Pékin mais aussi par les bons résultats semestriels du suisse Richemont, propriétaire de la marque Cartier.
Teleperformance baisse encore
A l’inverse les valeurs à caractère défensive subissent des dégagements. C’est le cas des groupes de Défense Thales (+6,2%) et Dassault Aviation (-3%) ou du spécialiste des solutions de paiement dans le monde du travail Edenred (-5,7%).
Thales a par ailleurs indiqué que certaines de ses données avaient été publiées par le groupe russophone LockBit 3.0 sur le darkweb. Un analyste financier considère néanmoins que cette information pèse moins sur le cours de Bourse du groupe que les prises de bénéfices ainsi que des craintes d’une hausse moins forte que prévu du budget de la Défense au Roayume-Uni.
Teleperformance chute encore de 4% après avoir repris sa cotation. L’action avait été suspendue jeudi vers 11h alors qu’elle plongeait de 33% en raison de l’annonce de l’ouverture d’une enquête du gouvernement colombien sur les pratiques sociales du groupe.
Sur les autres marchés , l’euro poursuit son ascension face au dollar et gagne 1% à 1,0290 dollar. Les contrats pétroliers évoluent en nette hausse. Le Brent de mer du Nord pour livraison en janvier prend 3% à 96,45 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York avance de 3,3% à 89,34 euros.