(BFM Bourse) - Début de séance positif sur le marché parisien, au lendemain d'un accès de faiblesse (-0,91%) à mettre sur le compte des préoccupations des opérateurs quant au rythme de la normalisation monétaire à venir. Après la Fed et la BCE, c'est à la banque d'Angleterre de s'exprimer.
Le CAC se ressaisit et récupère -déjà- ce qu'il a perdu la veille ce jeudi à la mi-journée (+0,96% à 6.613,98 points à 12h15), les investisseurs mettant temporairement de côtés les craintes qui ont pesé sur les marchés européens mercredi (-0,91% pour le CAC). "Les indices européens devraient ouvrir en légère hausse ce matin dans le sillage d’un nouveau record pour le Nasdaq. Le doute est cependant toujours bien présent dans l’esprit des investisseurs concernant la trajectoire de l’inflation et de son caractère temporaire ou non" souligne John Plassard, directeur des investissements chez Mirabaud.
Après une semaine dominée par les retombées du changement de discours de la Fed, le président de la Fed de St Louis ayant évoqué jeudi dernier la possibilité d'un "taper tantrum" dès 2022, les investisseurs peinent à se positionner entre les perspectives de reprise et les spéculations liées aux politiques monétaires. D'autant que la plupart des grands indices évoluent proches de sommets annuels.
La banque d'Angleterre doit à son tour se prononcer sur sa politique monétaire
Les investisseurs ont par ailleurs de nombreux rendez-vous macroéconomiques ce jeudi, entre l’indice du climat des affaires de l'Ifo en Allemagne, qui s'est amélioré plus nettement qu'attendu en juin, les commandes de biens durables, les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage ainsi que la dernière révision de la croissance du PIB pour le 1er trimestre aux Etats-Unis, et surtout la réunion de la banque d'Angleterre (BoE). L'institution, dont la décision est attendue à 13h, doit trouver le ton juste pour rassurer les investisseurs inquiets de l'accélération de l'inflation sans brusquer ceux qui craignent un ralentissement de l'économie.Après des décisions unanimes ces derniers mois, les discussions deviennent plus houleuses entre les neuf membres du comité monétaire de la Banque avec d'un côté les "colombes", partisan d'un soutien massif à l'économie via une politique monétaire souple, et de l'autre les "faucons" qui réclament une hausse des taux. Les mêmes divergences se font sentir au sein de la Fed, dont de nombreux membres (14) prennent la parole à tour de rôle cette semaine, aiguillant les marchés mondiaux au gré de leurs messages accommodants ou restrictifs.
Le luxe au rebond
Au lendemain de son coup de mou imputable à des dégradations de recommandation, le compartiment du luxe se redresse déjà à Paris, emmenant avec lui le baromètre parisien. L'Oréal domine ainsi le palmarès avec un gain de 2,1% à 12h30, mettant ainsi un terme à une série (rare) de quatre baisses consécutives. Hermès, Kering et LVMH prennent respectivement 1,9%, 1,3% et 1,1%. EssilorLuxottica poursuit de son côté sur sa lancée de la veille avec une nouvelle avance de 1,9%, aidé par plusieurs rehaussements d'objectifs. Seules baisses de l'indice phare, Orange (-0,6%) souffre de son caractère défensif au sein d'un marché favorisant les valeurs cycliques.Sur le reste de la cote, Europcar ajoute 4,4% à ses 9,4% de progression de la veille, tandis que Coface (+4,9%) profite du démarrage du suivi de Berenberg avec une cible fixée plus de 20% au-dessus de son cours de clôture de mercredi.
Les cours pétroliers évoluent peu ce jeudi à la mi-journée après avoir touché de nouveaux sommets annuels au cours des dernières séances. Le baril de Brent est stable autour de 75,10 dollars par rapport à la veille, tout comme celui de WTI qui se traite à environ 73 dollars. Sur le Forex, la monnaie unique se reprend quelque peu face au billet vert (+0,15% à 1,1946 dollar).