(BFM Bourse) - Après avoir souffert la veille, l'indice parisien évolue en très légère hausse à la mi-séance. Saint-Gobain brille tandis qu'Airbus se replie après avoir manqué le coche sur ses résultats.
Le CAC 40 est encore convalescent. L'indice parisien s'adjuge 0,27% à 8.038,45 points ce vendredi à la mi-séance, alors que les investisseurs continuent de digérer une pluie de résultats. La veille le CAC 40 avait perdu 0,9% et s'adjuge 0,1% pour l'heure sur l'ensemble de la semaine.
"Malgré les incertitudes liées aux tensions géopolitiques et la hausse des taux d’intérêt liée aux doutes sur les baisses de taux à venir de la Fed, les actifs risqués résistent toujours. Le secteur de la technologie reprend même des couleurs, toujours porté par des résultats satisfaisants et les promesses de demande associées au développement de l’intelligence artificielle", explique Xavier Chapard de LBPAM.
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Jour J pour la note de la France
Les investisseurs prêteront attention à la publication de l'indice PCE, jauge préférée de la Réserve fédérale américaine pour mesurer l'inflation. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipent une hausse de 2,7% en excluant les prix alimentaires et de l'énergie.
Ils surveilleront également le verdict de plusieurs agences de notation au sujet de la note de la dette de la France, les décisions de Moody's et Fitch étant attendue.
"Une dégradation est peu probable, mais il est possible que l'une ou l'autre de ces agences abaisse la perspective de notation de stable à négative. Ce serait un mauvais signal pour le gouvernement même si l'impact sur les marchés devrait être très limité", estime Xavier Chapard.
Dans une note publiée mardi, Pictet percevait effectivement des risques limités par la dette tricolore. La banque juge que malgré le dérapage des finances publiques, l'écart de rendement sur les titres de dette à 10 ans entre l'Allemagne et la France pourrait se situer autour de 60 points de base (0,6 point de pourcentage) à la fin de l'année, contre 50 points de base actuellement.
Sain-Gobain se distingue
Le marché digère par ailleurs une nouvelle salve de résultats. Avec du bon, du côté de Saint-Gobain qui s'adjuge 6,3% après avoir livré des revenus satisfaisants et indiqué que plusieurs marchés sont proches d'un point d'inflexion.
Et du moins bon, côté Airbus, qui recule de 1,9% après avoir assez nettement manqué les attentes au titre de son premier trimestre, même si ses résultats ont été pénalisés par une série d'éléments exceptionnels.
Totalenergies progresse un peu (+0,5%) après avoir publié des résultats très légèrement supérieurs aux attentes au premier trimestre. Surtout, son PDG Patrick Pouyanné a reconnu auprès de Bloomberg que la société songeait à transférer à New York plutôt qu'à Paris sa cotation principale, pour se rapprocher de sa base actionnariale et prendre ses distances vis-à-vis d'une Europe frileuse vis-à-vis de sa stratégie dans les énergies renouvelables.
Sur les autres marchés, l'euro est quasi stable face au dollar à 1,0735 dollar. Le pétrole avance un peu. Le contrat sur le Brent de mer du Nord prend 0,4% à 88,14 dollars le baril, tandis que celui sur le WTI coté à New York gagne 0,4% à 83,91 dollars le baril.