(BFM Bourse) - L'indice parisien clôture sous les 7.700 points ce mardi 17 juin, lesté par l'affrontement militaire entre Israël et l'Iran et de mauvais chiffres de la consommation aux Etats-Unis.
La Bourse de Paris était dans le dur ce mardi 17 juin, lestée par les tensions géopolitiques auxquelles s'ajoutent un mauvais indicateur américain. Son indice vedette, le CAC 40, termine en baisse de 0,76% à 7.683,73 points.
Le marché parisien évolue au gré des développements sur les tensions au Moyen-Orient, alors que le conflit opposant Israël et l'Iran est entré dans son cinquième jour. Ce mardi, Téhéran a annoncé une nouvelle vague d'attaques contre l'État hébreu.
Si le conflit militaire au Moyen-Orient concentre les préoccupations des investisseurs, l'actualité a aussi été animée par la publication d'un mauvais indicateur américain.
Le blues du consommateur américain
La guerre commerciale a miné le moteur de la croissance aux États-Unis. Les ventes au détail ont reculé plus fortement qu'attendu aux Etats-Unis en mai, de 0,9% alors que le consensus attendait une baisse un peu moins prononcée (-0,6%)
"Le rapport de ventes au détail de mai confirme que la morosité s’installe chez les consommateurs. Au-delà des fortes variations des derniers mois, qui s’expliquent elles-mêmes par la volatilité des ventes de voitures causée par les annonces tarifaires, la consommation des ménages est sans réelle tendance. Comme pour le marché du travail, les développements ne sont pas suffisamment négatifs pour faire bouger la Fed mais ils le sont suffisamment pour qu’elle reste en alerte", commente Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques.
À noter que c'est ce mercredi que la Réserve fédérale américaine (Fed) va rendre sa décision de politique monétaire. Le marché s'attend à ce que la Fed maintienne ses taux inchangés à l'issue de cette réunion de deux jours.
"Compte tenu des incertitudes auxquelles les marchés sont confrontés, il est difficile de prédire si les anticipations changeront de manière significative. D'une part, les membres de la Fed pourraient désormais tenir compte des tarifs douaniers effectifs plus élevés et, les premiers signes de leur incidence sur l'inflation commençant à se faire sentir, certains pourraient adopter une approche plus prudente. À cela s'ajoute l'escalade des tensions au Moyen-Orient qui sont susceptibles de noircir encore un peu le tableau de l’inflation. Il n'est donc pas exclu que les projections s'ajustent pour ne refléter qu'une seule baisse de taux cette année", avance Harvey Bradley d'Insight Investment.
FDJ United a un ticket avec un analyste
Du côté des valeurs, FDJ United a progressé de 2,9%, profitant de l’intérêt de JPMorgan qui a entamé ce mardi matin la couverture du dossier à "surpondérer" avec un objectif de cours de 42 euros.
Sur le front des petites et moyennes capitalisations, Vente-unique a repris 3,6% après la publication de comptes semestriels conformes aux attentes de la direction.
Sur le marché des changes, l'euro cède 0,2% face au dollar à 1,1535 dollar. Le pétrole avance sur fond de tensions au Moyen-Orient. Le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord bondit de 2,6% à 75,11 dollars le baril tandis que celui de juillet sur le WTI avance de 2,6% également à 72,05 dollars le baril.