(BFM Bourse) - La Bourse de Paris termine en hausse de 0,83%, dans de faibles volumes. Les prises d’initiatives ont été contenues, en l'absence de Wall Street resté portes closes pour la fête nationale américaine.
Comme chaque 4 juillet, c'est la même rengaine. La Bourse de Paris doit composer avec l'absence des opérateurs américains. Quinze jours après "Juneteenth" -contraction de "june" (juin) et de "nineteenth" (dix-neuf)- un jour férié récemment institué pour commémorer l'abolition de l'esclavage au niveau fédéral, les investisseurs américains sont de nouveau en pause à l'occasion de la fête nationale, choisie en célébration de la déclaration d'Indépendance (le 4 juillet 1776) vis-à-vis du Royaume-Uni.
C'est donc dans des volumes contenus - avec 2,40 milliards d'euros négociés ce jeudi - que le CAC 40 a poursuivi son ascension, gagnant 0,83% à 7.695,78 points. L'indice parisien se situe néanmoins en dessous de son cours pré-dissolution de l'Assemblée nationale à hauteur de 3,8%.
"Les marchés d'actions progressent en Europe jeudi, avec des volumes plus faibles que d'habitude, les investisseurs retenant leur souffle avant les développements macroéconomiques importants de la fin de la semaine", explique Pierre Veyret, analyste technique chez Activtrades.
Les marchés apprécient toujours la dette française
Malgré le contexte politique actuel, la France a réussi sans encombre un nouveau test sur le marché de la dette. L'Agence France Trésor, chargée de lever de la dette sur les marchés pour financer les besoins de l'Etat, a procédé à une adjudication globale de 10,5 milliards d'euros d'obligations ce jeudi.
Ce qui a permis une légère détente sur le marché obligataire, le rendement de la dette française à 10 ans se négocie à 3,277%, après avoir évolué sur les 3,30% en début de semaine.
"Les traders et les analystes ont beaucoup de pain sur la planche pour la fin de la semaine. Entre les élections générales au Royaume-Uni, les rapports clés sur l'emploi aux États-Unis et le second tour des élections législatives en France, la situation pourrait être difficile à évaluer pour beaucoup", ajoute-t-il.
Le Royaume-Uni tient, en effet, ses élections générales ce mercredi. Mais le suspense s'avère assez faible. Une victoire large semble promise au parti travailliste (le "Labour") mené par Keir Starmer, après 14 années de règne des conservateurs (les "tories").
Du côté des valeurs, le secteur financier s'est bien distingué. Selon Bloomberg, Axa (+1,5%) et BNP Paribas (+1,9%) étudieraient la possibilité d'un rapprochement de leurs activités de gestion d'actifs. Société Générale a progressé de son côté de 2,5%.
Hors CAC 40, Pluxee a chuté de 9,3% après avoir dévoilé son activité du troisième trimestre. La croissance globale s'avère en ligne avec les attentes, mais la société affiche un ralentissement en Europe.
Clariane a bondi de 7,80%, au lendemain des résultats de son augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires, destinée à muscler sa structure financière.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,3% face au dollar à 1,0813 dollar. Le pétrole est atone. Le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord grappille 0,2% à 87,48 dollars le baril, tandis que celui d'août sur le WTI coté à New York est stable à 83,91 dollars le baril.