(BFM Bourse) - Le message (inchangé malgré la hausse des prix à la consommation en juin) du patron de la Réserve fédérale selon lequel l'accélération de l'inflation restera transitoire a été une nouvelle fois bien reçu et les premières publications de résultats notamment des midcaps apparaissent tout à fait solides. Néanmoins, le CAC 40 marque une pause jeudi matin.
Totalement atone mardi et mercredi, l'indice phare du marché parisien fléchit de 0,47% à 6.527,82 points vers 12h15 jeudi, témoignant d'un manque d'inspiration des opérateurs en dépit d'un scénario plutôt conforme aux anticipations du côté de la banque centrale des Etats-Unis.
Steven Mnuchin, ancien Goldman Sachs, et surtout ex-secrétaire au Trésor de Donald Trump, a beau clamer que l'inflation ne va pas disparaître et que la Fed ferait bien de réduire tout de suite son soutien à l'économie via le crédit (difficile de croire qu'il aurait tenu le même discours si Joe Biden avait perdu l'élection), Jerome Powell semble avoir de nouveau réussi à faire passer le message que le pic d'inflation restera ponctuel et qu'un degré de soutien important reste justifié pour soutenir le marché de l'emploi en particulier. Du côté de la Chine, locomotive de la croissance mondiale, le taux de progression du PIB du deuxième trimestre est ressorti relativement proche des attentes (+7,9% au lieu de +8% attendus). Le scénario que la situation reste sous contrôle continue donc à tenir globalement la route, mais les derniers rebondissements sont un peu trop téléphonés pour passionner les investisseurs. D'où une relative apathie ces derniers jours, en attendant que la saison des trimestriels s'accélère d'ici à la dernière semaine de juillet (qui sera la plus chargée) en apportant si tout va bien davantage de carburant aux indices.
Concernant les titres de l'indice phare, le palmarès est très majoritairement baissier, avec des dégagements notables sur les valeurs exposées à un redurcissement des contraintes sanitaires comme Renault (-3,20 %) et URW (-3,1%). Atos poursuit encore et toujours son repli, cédant 2,6%.
Si les plus grands groupes de la cote ne publieront pas avant quelques jours -le 26 pour LVMH par exemple- plusieurs sociétés de capitalisation petite ou moyenne ont déjà répondu présent, avec des copies dans l'ensemble très satisfaisantes.
Carmat au rebond
HRS s'adjuge près de 5% avec la présentation de ses résultats pour l'exercice 2020/2021 avec un quadruplement du chiffre d'affaires à 10,5 millions d'euros et la confirmation des ambitions exprimées lors de sa récente introduction. Capelli se contente de +0,3% après le détail de ses comptes, marqués par une envolée du résultat net part du groupe à 4,3 millions d'euros, contre un bénéfice non significatif au précédent exercice.
Esker, en hausse de 3,65% mercredi à un nouveau sommet historique, corrige de 1,3% mais reste campé à haut niveau alors que Berenberg a salué le nouveau relèvement des objectifs annuels.
Carmat rebondit de 11% après la première implantation de son coeur artificiel bioprothétique, Aeson, aux États-Unis.
Le calme règne sur le marché des changes, avec un repli limité de 0,08% de l'euro à 1,1828 dollar. Même le bitcoin varie peu : -2%, une fluctuation faible par rapport à sa volatilité coutumière, à 32.069 dollars.
Du côté de l'énergie, le contrat à terme sur le baril de pétrole Brent recule de 0,83% à 74,14 dollars (-1,04% à 72,37 dollars pour le WTI). Ce qui n'aide pas TotalEnergies (-2%), malgré l'annonce d'une forte amélioration des marges de raffinage en Europe au trimestre écoulé.