(BFM Bourse) - En hausse de plus de 1,3% à la mi-journée, la Bourse de Paris ajoute un gain de 0,93% à son rebond (+2,04%) de vendredi. Les valeurs liées à l'énergie ont mené le bal de la hausse ce lundi. Les investisseurs restent également rassurés par la perspective d'un ton moins menaçant de la Fed sur ses taux lors de sa réunion du 27 juillet et des résultats meilleurs que prévu du côté des bancaires américaines notamment Goldman Sachs. L'actualité sera chargée cette semaine avec notamment en point d'orgue la décision monétaire de la BCE attendue jeudi.
Après avoir clôturé en hausse de 2,04% vendredi, la Bourse de Paris clôture en hausse de 0,93% à 6091,91 points mais a manqué de carburant pour valider le palier des 6.100 points en clôture lundi soir. Le début de semaine est également haussier à Wall Street, les banques américaines continuent de dévoiler leurs comptes. Si Goldman Sachs a fait mieux que prévu grâce aux revenus de trading, les résultats de Bank of America quant à eux ont moins convaincu.
Les investisseurs américains savourent encore la bonne tenue des données relatives à la consommation, moteur de la première économie mondiale publiées en fin de semaine dernière. Les ventes au détail ont en effet augmenté plus qu'attendu, de 1% en juin sur un mois. Ce rebond intervient après une contraction de 0,1% au mois de mai.
Les marchés estiment désormais que la Fed pourrait décider d'une hausse de 0,75% de son principal taux directeur à l'issue de sa réunion monétaire le 27 juillet prochain et non plus 1% comme redouté après la poussée des prix à la consommation à un plus haut depuis novembre 1981. Jeudi, deux membres éminents de la Réserve fédérale américaine dont le président de l'antenne de Saint-Louis, James Bullard, un des plus fervents défenseurs d'une politique monétaire agressive, ont en effet milité pour un relèvement de 0,75 point de pourcentage du taux directeur.
En Europe, la Banque centrale européenne se prononcera sur ses taux et devrait sauf surprise, relever ses taux directeurs de 0,25% jeudi. La BCE a toujours comme tâche herculéenne de dompter une inflation au plus haut et dont les chiffres définitifs seront publiés mardi. Elle donnera également les contours de son outil anti-fragmentation, destiné à contenir la divergence grandissante de la rémunération exigée par les investisseurs entre la dette des pays les plus solides et ceux jugés financièrement plus fragiles (le spread c'est-à-dire l'écart entre le rendement du Bund allemand à dix ans et son équivalent italien). Une question qui est d'autant plus d'actualité que l'Italie traverse une nouvelle fois une grave crise politique. L'annonce de la démission de Mario Draghi, certes refusée par le président italien en fin de semaine dernière, a ravivé les craintes d'une envolée des taux d'emprunt du pays qui pourrait s'avérer explosive pour la zone euro.
Sur le front des entreprises, l'actualité va gagner en intensité dans les prochains jours avec l'ouverture de la saison des résultats à Paris. Les publications d'Alstom, Publicis et Thales seront au programme de la séance de mardi.
Les valeurs pétrolières sont bien orientées dans le sillage du rebond de près de 5% des tarifs pétroliers. La visite du président américain en Arabie Saoudite n'a en effet pas permis des avancées notables sur une éventuelle augmentation de la production de brut. Le Brent gagnait 4,71% à 105,92 dollars tandis que le WTI prenait quant à lui 4,46% à 101,94 dollars. Total Energies a suivi la même tendance (+2,3%) tout comme TechnipEnergies (+1,15%) ou Vallourec (+5%).
Toujours au chapitre des valeurs liées à l'énergie, GTT s'appréciait de plus de 8% portant à 53% ses gains depuis le début de l'année.
Solvay gagnait plus de 4,6%, le chimiste belge a l'intention de revoir à la hausse ses prévisions pour l'année 2022 lors de la publication de ses résultats du deuxième trimestre. Il table désormais sur un chiffre d'affaires net entre 3,4 et 3,5 milliards d'euros et un EBITDA sous-jacent entre 855 et 865 millions d'euros au deuxième trimestre 2022.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, on notera le rebond (+16,6%) de McPhy alors que la Commission européenne a validé son projet d'usine de production en série d'électrolyseurs de nouvelle génération.
EDF (suspendu de cotation à 10,225 euros jusqu'à nouvel ordre). L'association Energie en actions, constituée de salariés et anciens salariés actionnaires d'EDF, a annoncé dimanche introduire "une plainte pénale avec constitution de partie civile contre l'Etat en tant qu'actionnaire majoritaire d'EDF pour mise en difficulté de l’entreprise au mépris de l’intérêt social de celle-ci et des intérêts de ses actionnaires minoritaires, du fait de décisions inconsidérées et spoliatrices".
Sur le marché des changes, l'euro se négocie 1,0156 dollar (+0,6%) après avoir plongé en fin de semaine sous la parité à 0,9955 dollar un niveau plus vu depuis décembre 2002.