(BFM Bourse) - La Bourse de Paris commence juin dans le vert après un mois de mai boursier compliqué. Après avoir gagné 1% au plus fort de la séance, le CAC 40 limite ses gains à 0,55% en réaction aux derniers chiffres des créations de postes aux Etats-Unis.
La Bourse de Paris commence un peu mieux ce mois juin après avoir perdu plus de 5% sur l'ensemble de mai. Le CAC 40 a connu un sursaut d'orgueil, progressant de plus de 1% au plus fort de la séance, alors que les investisseurs ont poussé un ouf de soulagement après une avancée majeure sur l'épineux sujet du plafond de la dette américaine. . Ce texte a été approuvé à une très nette majorité (314 voix pour, 117 contre) dans la nuit de mercredi à jeudi à la Chambre des représentants. Le Sénat américain doit désormais se prononcer sur cet accord pour qu'il entre en vigueur et permette d'éviter un défaut des Etats-Unis.
La confirmation d'un ralentissement dans la zone euro a soutenu la tendance, la hausse des prix à la consommation est de 6,1% sur un an après 7% en avril. En données core, évacuant les éléments volatils tels que l’alimentation et l'énergie, la hausse est limitée à 5,3% sur un an après 5,6% en avril.
Mais cet enthousiasme s'est étiolé au fil de la séance, notamment après les derniers chiffres relatifs au marché du travail américain, qui devraient inciter la Réserve fédérale à augmenter à nouveau ses taux directeurs. Le CAC 40 clôture en hausse de 0,55% à 7137,43 points, après une brève incursion en territoire négatif vers 16h00.
Selon l'enquête ADP, le secteur privé a en effet créé 278.000 emplois en mai, contre 170.000 attendus par le consensus. Mercredi, les investisseurs avaient fait grise mine après le rapport JOLTS, qui mettait en lumière une persistance des tensions sur l'emploi privé, avec plus de 10 millions de postes créés en avril. Après cette statistique, les marchés estimaient à près de 70% la probabilité que la Fed procède à une hausse de taux de 0,25% à l'issue de la réunion de politique monétaire des 13 et 14 juin.
Pourtant, le gouverneur de la Fed Philip Jefferson et le président de l'antenne de Philadelphie, Patrick Harker, se sont exprimés en faveur d'un statu quo monétaire à l'issue de cette réunion monétaire. Pour connaitre les intentions de la Fed sur sa future politique monétaire, les investisseurs devront patienter jusqu'à demain avec les chiffres officiels de l'emploi américain, comme chaque premier vendredi du mois.
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Casino toujours plus bas
Airbus a progressé de 2,8%, alors que l'avionneur pourrait dégager une croissance annuelle de 30% des livraisons d'avions en mai, selon Reuters citant des sources au fait du dossier. Airbus a par ailleurs annoncé une commande ferme d'Air Algérie portant sur sept appareils A330neo et A350.
En revanche, Casino a plongé de 9,4% pour clôturer à son plus bas historique. Son dirigeant Jean-Charles Naouri, est actuellement auditionné par la brigade financière alors que son groupe, en difficulté financière, se trouve à un moment charnière.
Rémy Cointreau a creusé son repli (-5%) après avoir publié des résultats de l'exercice 2022-2023 sans surprise et confirmé ses perspectives pour l'exercice en cours.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, Carbios a gagné 7,9% porté par l'annonce d'un important financement de l'Etat et de la Région Grand-Est pour la construction de son usine de biorecyclage de plastique.
Sur les autres marchés, l'euro avance de 0,5% face au dollar à 1,0745 dollar. Les cours du pétrole rebondissent fortement après leur repli. Le contrat pour livraison en août sur le Brent de la mer du Nord progresse de 3,1% à 74,86 dollars tandis que celui de juillet sur WTI coté à New York gagne 3,7% à 70,61 dollars le baril.