(BFM Bourse) - Après avoir subi lundi son plus gros décrochage depuis le début de l'année, l'indice phare parisien remonte notablement à la mi-séance mardi. En attendant les ventes annuelles de LVMH ce soir, les publications du jour (à l'image du chiffre d'affaires d'Interparfums) apportent aux actionnaires des raisons de se réjouir, malgré les incertitudes au plan sanitaire.
Au lendemain d'une baisse de 1,57%, la plus forte enregistrée depuis le début de l'année, le CAC 40 remonte de 1,08% à 5.531,22 points mardi vers 12h15. Si les incertitudes sanitaires, macro-économiques et politiques ne s'atténue en rien, les entreprises cotées continuent elles à adresser des bulletins de santé plutôt solides - certes a posteriori puisqu'on parle généralement du trimestre écoulé clôturant l'exercice 2020. En attendant le communiqué de LVMH, qui est (hors les exercices décalés) la première société du CAC 40 à publier, c'est notamment le cas d'Interparfums. Cette société qui crée et distribue des parfums sous licence de grandes marques a fait beaucoup mieux que ne l'attendaient les analystes en fin d'année.
"Le développement de la maladie et les moyens d’y faire face, d’une part, et les nouvelles initiatives de politique économique, d’autre part, forment à l’heure le quotidien des marchés de capitaux. Va-t-on réussir à faire en sorte que l’activité économique à la fois ne soit pas trop pénalisée en début d’année et entreprenne le rebond tant attendu à partir du printemps ? On continue de l’espérer, mais la prudence est de mise", souligne Hervé Goulletquer, de La Banque Postale Asset Management. Les investisseurs, depuis une quinzaine de jours, se montrent ainsi de moins en moins enclins à la prise de risque ce qui ressuscite la volatilité sur les indices, comme on l'a vu lundi.
En faisant l'effort de s'abstraire un peu de l'actualité immédiate et en se réintéressant à la situation intrinsèque des entreprises cotées, les opérateurs redécouvrent toutefois des raisons de se repositionner. Le palmarès du SRD fait ainsi la part belle aux publications du jour, à commencer par celle d'Interparfums qui monte de 7% après le relèvement de son objectif de taux de marge à plus de 11% en 2020 (au lieu d'une fourchette de 7 à 8) étant donné des ventes bien supérieures aux attentes en fin d'année.
Le champion français des technologies laser Lumibird gagne près de 2% après avoir dévoilé une croissance de 14,4% sur l'ensemble de 2020 et indiqué, à la faveur d'une meilleure visibilité sur ses marchés et ses moyens financiers, viser un doublement du chiffre d'affaires d'ici 2023 (avec une marge de 20 à 25% à cet horizon).
Grâce à une cinquième exercice consécutif de croissance (+12,5% en 2020), Actos bondit de 10%
Initialement en progression de près de 3%, le cours d'ID Logistics limite son avance à 0,2% à la mi-séance. Malgré le choc du coronavirus sur le commerce mondial, le logisticien a dégagé l'an dernier une croissance de 12% (+9% en données comparables) en 2020. Un peu à l'opposé, le développeur de jeux vidéos Nacon (filiale de Bigben Interactive) qui a débuté la séance en hausse limitée accélère jusqu'à +2,3%. Le groupe laisse entendre qu'il relèvera son objectif de chiffre d'affaires annuel (il clôture fin mars), après un bond de plus de 20% au troisième trimestre.
Sa maison mère, Bigben donc, décroche de 3% après l'annonce d'une progression nettement moins impressionnante (augmentation de 2,3% du chiffre d'affaires trimestriel). Autre déception, celle d'Egide : le titre flanche de 8,9% alors que le groupe a perdu 5 millions d'euros de revenus du fait de l'incendie sur son site aux Etats-Unis. Les revenus consolidés se limitent à 29,96 millions pour 2020, en baisse de 5,8% sur un an.
Les cours pétroliers, qui avaient gardé lundi une orientation légèrement haussière, continuent à s'apprécier. Le contrat à terme sur le pétrole Brent de la mer du Nord gagne 0,31% à 55,85 dollars, et celui sur le brut texan WTI 0,4% à 52,98 dollars.
Du côté des devises, la monnaie unique européenne recule de 0,12% à 1,2128 dollar. "Une pandémie qui ne dégonfle pas, des rumeurs de nouvelles restrictions, des retards de livraison qui freinent la vaccination, des projets de recherche médicale stoppés, des secousses politiques en Italie... c'est un peu trop lourd à porter pour l'euro", constate l'équipe marché de Western Union Business Solutions. De son côté le Bitcoin se replie de 0,85% à 32.366 dollars.