(BFM Bourse) - Malgré un indicateur d'activité rassurant, le marché parisien reste pénalisé par la situation préoccupante sur le front sanitaire et la lenteur des campagnes de vaccination qui favorisent un regain d'aversion au risque.
Rattrapée par la réalité sanitaire et la vigueur de la troisième pandémique, la Bourse de Paris poursuit son repli mercredi. Après une ouverture en très nette baisse (-0,9%) "dans le sillage de la clôture des marchés américains" (-0,9% pour le Dow, -1,2% pour le Nasdaq) souligne John Plassard, directeur des investissements chez Mirabaud, le baromètre de la cote tricolore limite néanmoins son repli à -0,17% à 5.395,42 points sur l'indice phare vers 13h10, grâce à la publication d'indicateurs d'activité PMI largement supérieurs aux attentes en France et en Allemagne.
Les résultats préliminaires de l'enquête réalisée par IHS Markit révèlent de fait que l'activité dans le secteur privé de la zone euro a renoué avec la croissance en mars, déjouant les pronostics des analystes. L'indice composite, qui regroupe l'activité des services et celle du secteur manufacturier, est repassé au-dessus de 50 (seuil qui marque la limite entre expansion et contraction de l'activité), à 52,5 contre 48,8 en février et alors que le consensus misait sur 49,1. En France, l'activité du secteur privé a également résisté mieux que prévu grâce notamment à une forte croissance de la composante manufacturière (à 58,8, au plus haut depuis décembre 2017, contre 56,1 en février et un consensus à 56,5). En dépit de ces chiffres encourageant, "les menaces d'obstacles à la réouverture de l'économie restent présentes", prévient Eliot Kerr, économiste d'IHS Markit qui considère que "la réintroduction récente de mesures de confinement à Paris rappelle que le chemin vers la reprise sera semé d'embûches".
"Alors que l'Europe se reconfine pour faire face à la troisième vague de coronavirus, beaucoup d'interrogations subsistent chez les investisseurs concernant la trajectoire de la reprise économique", développe Christopher Dembik, directeur associé chez Berenberg. Couplée à des campagnes de vaccination qui patinent toujours sur le Vieux continent, cette réalité sanitaire incite les investisseurs à la prudence, le volume de transactions dépassant tout juste 900 millions d'euros peu avant 13h.
Carrefour se renforce au Brésil
Calme plat du côté des valeurs où Carrefour gagne 1% à 13h en réaction à un accord conclu avec Advent International et Walmart en vue de l'acquisition de Grupo BIG, acteur majeur de la distribution alimentaire au Brésil. La transaction d'un montant légèrement supérieur au milliard d'euros va ainsi permettre au distributeur tricolore d'asseoir son statut de n°1 dans le plus grand pays sud-américain. Dans l'autre sens, Engie lâche 2% après une dégradation du conseil de HSBC d'achat à conserver sur le titre de l'énergéticien. Les changements de recommandation du jour sont à retrouver ici. À noter que, pour la première fois depuis des semaines, aucun mouvement sectoriel ne se dégage au sein du CAC.Sur le reste de la cote, le distributeur alsacien de semences potagères et horticoles Graines Voltz bondit de 8,7% après avoir relevé à plus de 25% l'objectif de croissance annuel de ses revenus.