(BFM Bourse) - L'indice CAC 40 met fin mardi à une succession de trois séances de rebond, alors que doit enfin débuter cette semaine un nouveau tour de discussions entre les négociateurs chinois et américains au sujet de l'avenir de leurs relations commerciales. Mais Donald Trump a déjà averti qu'il lui semblait peu probable que d'importantes avancées soient accomplies.
La Bourse de Paris cède 0,92% vers 12h20 mardi à 5470,73 points, après avoir accumulé un rebond de 1,8% au cours des trois précédentes séances, mais dans des volumes qui étaient restés limités, signe que les investisseurs demeuraient prudents.
À 660 millions d'euros échangés depuis le début de la séance, l'animation fait toujours défaut ce mardi, où qui plus est l'actualité macro comme micro-économique brille par son absence.
Avant l'ouverture jeudi des discussions sino-américaines à Washington, "la rationalité économique" voudrait que "des progrès soient actés en conclusion de cette nouvelle phase de dialogue", note Hervé Goulletquer. Les économies des deux pays semblent avoir bien besoin d'enrayer le ralentissement marqué du commerce mondial et d'amoindri le choc d’incertitude qui pèse actuellement sur la confiance des agents économiques. Pourtant," force est de reconnaître que chaque camp s’emploie à faire monter la pression avant le démarrage de la rencontre", détaille le stratégiste de La Banque Postale AM. Le secrétaire au Commerce américain, Wilbur Ross, a notamment annoncé lundi que 28 entités chinoises (dont 8 entreprises de grande taille), surtout présentes dans les domaines de la vidéo-surveillance et de l’intelligence artificielle, devront désormais obtenir une licence spéciale pour vendre aux Etats-Unis.
Dans ce contexte, un accord large couvrant toutes les dimensions de la rivalité entre les deux pays semble impossible. Mais Hervé Goulletquer espère "des concessions suffisamment tangibles pour que les milieux économiques puissent se dire que la tendance aux restrictions des échanges, si elle ne s’inverse, au moins se stabilise". Quoi qu'il en soit, le dossier commercial restera très présent dans l'actualité à l'horizon des deux prochains mois, avec la tentation pour les marchés de considérer élevée la probabilité que cela se passe mal en cas d'absence de toute avancée les 10 et 11 octobre.
En attendant ce mardi, le palmarès parisien s'avère peu animé. Le gain de 0,75% de Dassault Systèmes représente la meilleure performance de l'indice phare, suivi par Airbus. L'avionneur accélère de 0,7% après avoir livré 71 appareils en septembre, augmentant encore le rythme par rapport aux mois précédents, en vue d'atteindre sur l'ensemble de 2019 son objectif de 880 livraisons.
L'autre côté du palmarès est plus fourni, les valeurs de l'industrie et de l'automobile étant les plus affectées par les incertitudes à l'image de Peugeot (-2,7%), Schneider (-2,6%), Legrand (-2,5%) Saint-Gobain (-2,3%) etc. Quant à Renault, le titre limite son recul à -1,5%, tandis que selon le Nikkei le conseil d'administration de son partenaire Nissan aurait finalement choisi Makoto Uchida pour prochain directeur général.
Hors de l'indice principal, Air France-KLM perd 2,1% après la publication des chiffres du trafic de septembre.
Le compartiment biotech subit une nouvelle correction, avec 12% de recul pour Pixium Vision, 9% pour Amplitude Surgical (-9%), DBV (-7,6%) ou encore Genfit (-2,9%).
Sur le marché du pétrole, les barils corrigent avec -0,49% pour le WTI à 52,49 dollars, et -0,26% à 58,20 dollars pour le Brent.
Au chapitre des devises, l'euro remonte de 0,15% à 1,0989 dollar.