(BFM Bourse) - Point d'orgue d'une semaine peu chargée sur le front macroéconomique, le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis en juin n'a pas provoqué de grands remous, les investisseurs étant indécis quant aux conclusions à en tirer. Le CAC termine la séance à l'équilibre et cède 1,06% sur la semaine.
Partagé sur l'attitude à adopter après le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, le CAC 40 boucle sans changement (-0,01% à 6.552,8 points) une séance particulièrement peu animée (2,6 milliards d'euros échangés). Au lendemain d'une nette progression (+0,71%) à mettre sur le compte d'un rebond technique après les deux replis importants du début de semaine lundi et mercredi, le baromètre parisien ne parvient donc pas à poursuivre sur sa lancée et se replie de 1,06% en rythme hebdomadaire.
Le rapport du département du Travail -indicateur le plus attendu de la semaine- a révélé que l'économie américaine a créé 850.000 en juin, un chiffre nettement supérieur au mois précédent et au-dessus des attentes des économistes interrogés par Reuters. Le taux de chômage a toutefois augmenté à 5,9% après 5,8% en mai.
"Le marché ne semble pas savoir s'il préfère des bonnes nouvelles, qui pourraient inciter la Fed à relever ses taux plus tôt que prévu, ou des mauvaises, qui entraîneraient plus de liquidités et donc potentiellement plus d'inflation. C'est une sorte d'équilibre délicat à trouver", juge Randy Frederick chez Charles Schwab.
À Wall Street, les opérateurs réservent néanmoins un accueil positif à cette publication, comme en témoigne la nouvelle hausse des principaux indices (+0,3% pour le Dow, +0,5% pour le Nasdaq et le S&P, qui avait déjà établi son 6e sommet historique consécutif à la clôture de jeudi. L'indice élargi préféré des gérants américains touche ainsi un nouveau sommet tous les 3,73 jours de bourse, soit son deuxième rythme le plus rapide depuis 1928, après l'année 1995. .
Sommet de l'Opep+
Autre sujet d'attention pour les opérateurs ce vendredi: le sommet de l'Opep+, reporté jeudi faute de consensus, et qui reprend à Vienne. Des rumeurs avancent un réajustement de l'offre du cartel et de ses alliés, à hauteur de deux millions de barils par jour remis progressivement sur le marché d'ici décembre, "c’est-à-dire une goutte d’eau dans la mer" de pétrole selon John Plassard. Les deux références mondiales de brut ont d'ailleurs touché de nouveaux sommets annuels ce jeudi, signe que le déséquilibre devrait persister en faveur de la demande sur le marché, et évoluent peu ce vendredi (+0,2% pour le Brent à 76 dollars et -0,2% pour le WTI à 7 dollars) vers 18h.
La prudence des opérateurs a engendré une séance plutôt calme également sur le front des valeurs, où le compartiment technologique a repris du poil de la bête (+2,3% pour STMicro, +1,3% pour Teleperformance, +1,2% pour Atos et Dassault Systèmes). Airbus a également gagné 2,2% en réaction aux déboires de Boeing. Au contraire, les valeurs bancaires sont pénalisées par le repli des rendements obligataires (-2,5% pour Société Générale, -1,9% pour BNP Paribas).
Sur le reste de la cote, Trigano poursuit sa quête de sommets (+4,3%) deux jours après sa publication trimestrielle record, tandis que Solutions 30 affirme son rebond (+3,8%) et a désormais effacé la majeure partie de son krach de fin mai dernier (-70% sur une séance).
Sur le marché des changes, la monnaie unique évolue peu face au billet vert à 18h05 (-0,02% à 1,1850 dollar).