(BFM Bourse) - Toujours en plein creux estival à deux semaines du lancement de la saison des résultats semestriels, et en l'absence des investisseurs américains, le CAC 40 fait du surplace ce lundi à la mi-journée.
Contrairement à Wall Street où les records s'enchaînent, le marché parisien temporise - après avoir néanmoins inscrit près de 50 nouveaux sommets annuels depuis le début de l'année, à la faveur de sa meilleure performance semestrielle depuis 2009. Si le directeur des investissements chez Mirabaud avait misé sur une ouverture en hausse "dans le sillage du 7e record consécutif pour le S&P 500, son 9e sur les 10 dernières séances et son 35e depuis le début de l’année", l'expert avait prévenu que "la séance devrait cependant être extrêmement calme en termes de volumes", la Bourse de New York restant fermée ce lundi, au lendemain de la fête nationale des États-Unis. Dans un volume de transactions réduit à peau de chagrin (500 millions d'euros seulement ayant changé de mains), le CAC 40 est ainsi quasiment inchangé (-0,02% à 6.551,45 points) peu après 12h.
"Si l'optimisme ne fléchit pas à Wall Street, les autres places de la planète hésitent, partagés entre l'aspiration offerte par la hausse des indices américains et les doutes sur l'expansion du variant Delta", qui fait craindre une quatrième vague, commente Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC. La Russie a annoncé dimanche avoir enregistré un niveau de contaminations en 24 heures record depuis le 2 janvier et l'épidémie réaccélère dans de nombreuses régions, notamment en Asie où certains pays ont reconfiné tout ou partie de leur population, mais aussi dans certains pays européens.
Sur le front des statistiques économiques, la production de l'industrie française a reculé de 0,3% en mai par rapport à avril, et reste inférieure de 5,6% à son niveau de février 2020, avant le premier confinement, a rapporté l'Insee lundi. En Chine, la croissance de l'activité dans les services a chuté à un plus bas depuis 14 mois en juin, lestée notamment par un foyer de Covid-19 dans le sud du pays, selon l'indice d'activité des directeurs d'achat (PMI), calculé par le cabinet IHS Markit et publié par le groupe de médias Caixin.
EDF recule alors que les discussions patinent à Bruxelles,
Aux valeurs, les variations sont également limitées par le manque d'actualités propres aux entreprises, même si l'on retrouve EDF en queue de palmarès du SRD (-2,3%) après les commentaires de Bruno Le Maire évoquant des discussions difficiles avec Bruxelles au sujet de la réorganisation du groupe. Parmi les fleurons de la cote, la meilleure performance revient à ArcelorMittal (+1,6%) et la plus mauvaise à Atos (-1,2%).Pas plus d'animation sur le reste de la cote, où plusieurs sociétés biotechnologiques se distinguent (+8,6% pour GenSight Biologics, +7% pour Pixium Vision).
L'Opep+ dans une impasse
Les investisseurs sont par ailleurs dans l'attente d'un dénouement à Vienne, où les négociations entre les membres de l'Opep et leurs alliés ont échoué en fin de semaine dernière, les Émirats Arabes Unis ayant regretté dimanche que la prolongation envisagée de l'accord sur les quotas de production de pétrole ne comporte pas d'augmentation de leurs volumes, la qualifiant "d'injuste". Alors que les discussions doivent reprendre cet après-midi, les cours pétroliers s'inscrivent en légère progression à la mi-journée (+0,2% pour le Brent à 76,3 dollars et +0,3% pour le WTI à 75,35 dollars).Calme plat sur le marché des changes où la monnaie unique grappille 0,04% à 1,1874 dollar.