(BFM Bourse) - L'indice parisien a gagné du terrain ce jeudi 3 juillet, après un rapport sur l'emploi américain meilleur que prévu. Les investisseurs restent aussi attentifs aux derniers développements sur les droits de douane.
La Bourse de Paris s'offre une deuxième séance de hausse, saluant la résistance du marché de l'emploi aux Etats-Unis. Son indice vedette, le CAC 40 clôture en hausse de 0,21% à 7.754,55 points, ce jeudi 3 juillet.
Le dernier rapport sur l'emploi a donc tenu toutes ses promesses, d'autant plus que ces données sont toujours suivies pour tenter d'anticiper le prochain mouvement de la Réserve Fédérale américaine. Traditionnellement dévoilés le premier vendredi du mois, la publication de ces chiffres a été avancée au jeudi en raison de la fermeture des marchés américains, pour la fête nationale du 4 juillet.
Et les chiffres de juin montrent une impressionnante solidité du marché de l'emploi outre-Atlantique, avec 147.000 créations d’emplois non agricoles, soit près de 40.000 postes de plus que ce que le consensus attendait (106.000 créations de postes). Le taux de chômage reflue à 4,1%, là où le consensus attendait une hausse à 4,3%, par rapport au mois de mai (4,2%).
La croissance du salaire moyen a ralenti à 0,2% en juin contre un consensus qui attendait une hausse de 0,3% et après 0,4% en mai.
"Si les deux chiffres les plus importants du rapport sur l’emploi, c’est-à-dire les créations d’emplois et le taux de chômage, sont meilleurs que les attentes, les détails sont nettement moins favorables", tient à tempérer Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.
"En particulier, le secteur privé ne créé presque plus d’emplois en dehors du secteur des services à la santé et le taux chômage des jeunes diplômés, qui avait été mis en avant par Christopher Waller, possible successeur de Jerome Powell, continue à augmenter", poursuit-il.
La Fed peut être encore patiente
Pour autant, ce rapport de l'emploi américain vient encore plus appuyer les spéculations sur le fait que la Réserve fédérale américaine (Fed) ne va pas se presser pour baisser ses taux.
"En réaction au rapport sur l'emploi, les marchés monétaires ont abandonné leurs paris sur une réduction des taux de la Fed en juillet, repoussant le calendrier de la prochaine baisse de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) à octobre, et escomptant maintenant seulement 50 points de base d'assouplissement cette année (par rapport à 66 points de base avant la publication)", explique Michael Brown chez Pepperstone.
"Un rapport sur l’emploi solide écarterait probablement définitivement la (très faible) probabilité d’une baisse de taux en juillet… et Jerome Powell subira la pression de Donald Trump tout l’été", avait prévenu Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France, dans une note publiée avant la publication de cette statistique.
Le marché continue aussi à garder un œil attentif sur le feuilleton des droits de douane alors que la date butoir du 9 juillet approche. À cette date, la totalité des surtaxes douanières présentées en avril dernier par Donald Trump est censée entrer en vigueur.
Le président américain a annoncé mercredi 2 juillet avoir conclu un accord commercial avec le Vietnam. Les biens importés du Vietnam seront frappés d'une surtaxe de 20% à leur entrée sur le sol américain, et non plus de 46% comme initialement annoncé.
Pluxee et Virbac en forme
Du côté des valeurs, Pluxee a repris 4,4% après avoir dévoilé une croissance organique satisfaisante au troisième trimestre et confirmé ses objectifs annuels.
Mais c'est Virbac qui clôture en tête du SBF 120 ce jeudi (+9,3%), soutenu par une note d'Oddo BHF qui relève son opinion à "surperformance" et son objectif de cours à 395 euros sur le titre du laboratoire de santé animale.
Maurel & Prom a gagné 6,7%, le marché appréciant la dernière initiative du groupe pétrolier en Colombie.
Sur les autres marchés, l'euro redonne 0,4% face au dollar à 1,1757 dollar, après la publication du rapport sur l'emploi américain. Le pétrole évolue en baisse avant la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord cède 0,6% à 68,68 dollars le baril tandis que celui d'août sur le WTI coté à New York perd 0,8% à 66,90 dollars le baril.