(BFM Bourse) - Le spécialiste des titres de services prépayés confirme ses objectifs annuels après avoir dévoilé une activité conforme aux attentes au titre du troisième trimestre de son exercice 2024-2025, qui sera clos en août prochain.
Auteur d'un premier semestre convaincant, Pluxee a livré une copie d'ensemble satisfaisante au titre du troisième trimestre de son exercice 2024-2025, qui sera clos fin août.
Entre mars et fin mai 2025, le spécialiste des titres restaurant et cadeau a publié des revenus de 310 millions d'euros, ce qui traduit une progression de 4,3% en données publiées. En données comparables (hors effets de changes et de périmètre), la croissance est 11,1%, après 10,8% au premier semestre.
La différence s'explique par des effets de changes négatifs, de 10,3% sur la période en raison de l’évolution des devises au Brésil, en Turquie et au Mexique sur la période.
La prestation trimestrielle de Pluxee s'avère in fine "proche des attentes", note Oddo BHF. Selon un consensus cité par le bureau d'études, les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 309 millions d'euros, et une progression de 10,6% en données comparables sur la période. L'intermédiaire financier tablait pour sa part sur des revenus de 360 millions d'euros, et une croissance organique de 11,2%.
Fort développement en Amérique Latine
Dans le détail, le chiffre d’affaires opérationnel a atteint 270 millions d’euros au troisième trimestre 2024-2025, en croissance organique de 11,1%, et de 5,4% en données publiées. Les revenus ont été tirés par l’Amérique latine (+13,6% contre +12,3% au premier semestre) à la faveur d'un fort développement au Brésil avec le soutien du partenariat Santander et de la reprise d’un important contrat d’aide publique au Chili", précise Oddo BHF.
"Le Reste du Monde reste dynamique, bien qu’en ralentissement (+11,0% contre +18,5% au premier semestre avec une dynamique de la Turquie et de l’Inde contrebalancée par un repositionnement du groupe au Royaume-Uni et aux Etats-Unis). Et l’Europe Continentale s’avère solide (+8,8% contre +5,0% au premier semestre, grâce à effet de base favorable mais certains marchés pâtissent d'un ralentissement des tendances macroéconomiques)", détaille le bureau d'études.
Le chiffre d’affaires lié au "Float" de Pluxee - soit le placement des fonds émis par les employeurs mais pas encore "consommés" par les employés - a atteint 39 millions d'euros, en croissance organique de 10,8%, ce qui est "légèrement supérieur aux attentes" du groupe Pluxee, et proche des anticipations du consensus logées à 40 millions d'euros.
Pluxee a donc dévoilé une "croissance organique soutenue au troisième trimestre et dans la lignée du premier semestre", apprécie Oddo BHF.
À la Bourse de Paris, Pluxee bondit de 8,9% vers 10h30 en réaction à la publication de ce chiffre d'affaires trimestriel. Son grand rival Edenred, ne profite guère de l'effet "lecture croisée" et ne gagne que 0,8%.
Un objectif de croissance organique relevé pour le "Float"
À l'issue de ce troisième trimestre, Pluxee a confirmé ses perspectives en termes d'activité pour son exercice clos en 2025. La société table sur une croissance de ses revenus "à deux chiffres" en données comparables et envisage toujours de porter à 150 points, soit 1,5 point de pourcentage à fin août 2025 son objectif d'augmentation de sa marge brute d'exploitation récurrente, qui avait été relevé en avril dernier.
Oddo BHF précise que ces objectifs annuels intègrent dorénavant un revenu issu du "float" en croissance organique, relevée "à "deux chiffres" à comparer à une croissance "mid-to-high single-digit", soit entre 5% à 9% visée auparavant. .
Le bureau d'études dit retenir pour sa part une hypothèse d'une croissance annuelle de 10,9% en données comparables et une progression de la marge d'Ebitda de 130 points, soit 1,3 point de pourcentage.
Pour 2026, Pluxee reconduit ses objectifs. À cet horizon, la société table sur une croissance de ses revenus "à deux chiffres" en données comparables et sur une progression de sa marge brute d'exploitation récurrente de 0,75 point de pourcentage.
Pluxee dit aussi poursuivre sa stratégie d'acquisitions avec le rachat de la société roumaine MyBenefits, après un partenariat de trois ans entre les deux sociétés.
"Cette acquisition devrait générer des synergies de croissance durable et créer des opportunités de revenus supplémentaires grâce au cross-selling (ventes de produits complémentaires, NDLR). Sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires roumaines, l’opération sera entièrement financée par les ressources financières existantes et devrait contribuer positivement à la marge d’Ebitda récurrent à partir de l’exercice 2026", explique le spécialiste des titres-restaurant et cadeau.
"Nous apprécions son profil de croissance soutenue et d’amélioration opérationnelle au cours des prochaines années, ainsi que l’optionnalité du M&A (fusions acquisitions)", avance les analystes d'Oddo BHF.
Le bureau d'études réitère cependant son conseil à "neutre", citant "une visibilité réglementaire qui n'est pas optimale" et dit rester également "attentif à une éventuelle dégradation du contexte macroéconomique en Europe".
Un risque réglementaire
Rappelons que Pluxee et son rival Edenred ont vu leur parcours boursier quelque peu perturbé par la menace d'un plafonnement par l'exécutif français des commissions des émetteurs de titres restaurant.
Fin juin, ces deux sociétés ont poussé un petit "ouf" de soulagement en Bourse, alors que la ministre déléguée en charge du Commerce, Véronique Louwagie a annoncé les principales mesures qui doivent être incluses dans le projet de loi de réforme du titre restaurant. Et la ministre ne compte toutefois pas passer par un plafonnement, ce qui constituait la grande crainte des investisseurs.
Interrogés par BFM Bourse, deux analystes ont cependant prévenu que le spectre d'un plafonnement des titres-restaurant pourrait très bien revenir à l'automne, une fois que le projet de loi sera discuté au Parlement.
Outre la France, Edenred et Pluxee font aussi face à des inquiétudes sur la régulation au Brésil, un marché très important. En Italie, l'exécutif a mis en place un plafonnement des commissions de titres restaurant, qui sera effectif cette année.
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