(BFM Bourse) - L'indice phare de la Bourse de Paris marque le pas lundi, après avoir enregistré la semaine dernière un rebond hebdomadaire de près de 6%, plutôt surprenant dans un contexte de volatilité et de poursuite de l'offensive russe en Ukraine. Les cours pétroliers continuent à rebondir.
La semaine dernière, chaque lueur d'espoir quant à une possible issue négociée au conflit en Ukraine a rapidement été démentie dans les faits, comme c'est le cas depuis le déclenchement de l'offensive russe... Ce qui n'a pas empêché le marché parisien d'accumuler en rythme hebdomadaire un gain de 5,75%, un score déroutant pour nombre d'observateurs. Alors que débute la nouvelle semaine, en l'absence de catalyseur marqué dans un sens ou dans l'autres, le CAC 40 se contente de maintenir ses positions. Fluctuant autour de la zone d'équilibre depuis l'ouverture, l'indice parvient à se maintenir sur la barre de 6.600 points (-0,13% à 6.611,90 points vers 12h05).
La difficulté pour les investisseurs est de prendre en compte les conséquences d'un conflit qui marque une rupture géopolitique. Uns des rares certitudes est que l'Europe cherche en toute hâte à diminuer sa dépendance au pétrole et au gaz russe. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne vont discuter ce lundi de sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier russe.
Mais défaire ces liens est un processus qui sera long et coûteux, et en attendant les opérateurs anticipent que les tarifs énergétiques resteront élevés pour une durée prolongée. A l'heure actuelle le contrat à terme sur le baril texan WTI gagne 3,72% à 108,59 dollars tandis que le Brent s'adjuge 3,44% à 111,64 dollars. Suivant la boussole des cours, CGG grimpe de 6%, Rubis 4,3% et Vallourec 3,3%. Le fabricant de tubes sans soudure a par ailleurs annoncé par surprise nommer en tant que PDG Philippe Guillemot (ex-Elior, Alcatel-Lucent...) tandis que son prédécesseur Edouard Guinotte se voit remercié "pour son engagement et son dévouement sans réserve envers Vallourec pendant plus de deux décennies" (il avait pris la direction du groupe en 2020 après une longue carrière en interne). TotalEnergies reprend 1% seulement, le groupe étant d'un côté positivement exposé au renchérissement des cours, mais de l'autre à risque de devoir, comme plusieurs concurrents internationaux, se retirer purement et simplement de ses projets en Russie.
Les avis d'analystes font un peu bouger le palmarès avec 1% de hausse sur EssilorLuxottica grâce au relèvement à l'achat du conseil de HSBC. Inversement Atos retombe de plus de 3% alors qu'UBS a fortement réduit son cours cible de 35,5 à 27,5 euros.
L'actualité fondamentale est plutôt clairsemée. Parmi les belles annonces du jour, Sword Group a fait part de l'acquisition du britannique Ping, un intégrateur de systèmes et un fournisseur de services managés présent en Ecosse en particulier. Le titre en profite (+7%). En revanche Geneuro recule de 5% après des résultats positifs d'un traitement contre la sclérose en plaque, la petite taille de l'échantillon n'ayant pas permis de dégager une tendance statistiquement significative.
Sur le marché des changes, l'euro évolue peu à 1,1046 dollar (-0,04%).