(BFM Bourse) - Après un gain hebdomadaire de 0,93% au cours de la première semaine de 2022, la Bourse de Paris attaque la deuxième d'un pas mal assuré, tandis qu'Atos envoie un signal défavorable en amont de la saison des résultats en prévenant que ses objectifs pour 2021 n'ont pas été atteints.
Incertain depuis l'ouverture, l'indice CAC 40 accuse un repli de 0,3% à 7.197,95 points vers 12h30 lundi, dans un marché qui se préoccupe à nouveau des retombées de la vague Omicron sur la conjoncture du début d'année, et dans l'attente du plein démarrage de la saison des publications.
Si Bruno Le Maire estime que "sur le long terme, Omicron et la situation sanitaire n'affecteront pas la croissance française en 2022", toujours attendue vers 4% par le ministre de l'Economie, certains secteurs d'activité à l'image de la restauration commencent à pâtir du grand retour du télétravail et de la multiplication des arrêts liés au Covid. Certains grands groupes tricolores font par ailleurs face aux tensions géopolitiques, notamment les entreprises implantées au Kazakhstan comme Lactalis, Alstom ou Orano.
Un contexte qui n'incite pas les investisseurs à l'allégresse, à l'entame d'une semaine dont l'agenda ne manque pas de rendez-vous importants, notamment la dernière estimation de l'indice des prix à la production aux USA, qui risque de faire apparaître une flambée de 7% en décembre. Jerome Powell et la nouvelle vice-présidente de la Fed, Lael Bainard auront par ailleurs l'occasion de détailler leurs intentions lors d'une audition en vue de l'officialisation de leurs nouveaux mandats (le second de Powell à la tête de l'institution, le premier de Brainard pour ce poste de vice-présidente). Enfin de premières banques américaines feront état vendredi de leurs résultats 2021.
Atos perd pied
En France, le nouveau patron d'Atos Rodolphe Belmer a dû, une semaine après son arrivée, avertir les marchés que les objectifs (pourtant révisés en forte baisse à l'été) du groupe pour 2021 n'ont pas été atteints, selon une estimation préliminaire de ses résultats dont le détail définitif est prévu pour fin février. L'action chute de 17%, ramenant la capitalisation à 3,5 milliards d'euros (moins d'un centième de LVMH) et le cours à un plus bas depuis 2012.
CGG perd 2,2%,corrigeant après cinq séances de progression alors que le spécialiste français de la géophysique a indiqué que le chiffre d'affaires de ses activités devrait s'établir autour de 941 millions de dollars pour 2021, avec un cash-flow net positif d'environ 15 millions de dolllars... hors coûts de refinancement de la dette de 40 millions de dollars. C'est début mars que CGG doit présenter ses résultats définitifs.
Au sein de l'indice phare, Eurofins (-4,3%) accentue sa chute sur fond de dégradation du conseil de Jefferies, tandis que Worldline (-2,9%) semble souffrir des déboires de son ancienne maison mère Atos. De belles valeurs comme L'Oréal (-2,6%), Legrand (-2,5%) ou Schneider (-2,3%) souffrent également, alors qu'à l'opposé Crédit Agricole (+2,2%) amplifie le récent rebond du secteur bancaire, devant Thales (+2,1%) et Alstom (+1,6%).
Le bitcoin proche des 40.000 dollars
Des avis d'analystes apportent de l'animation sur le segment des biotechs, OSE Immuno (+6%) profitant de l'initiation du titre par Degroof Petercam. Au terme d'une étude d'une trentaine de pages, la banque belge conseille d'acheter le titre en anticipant 15,52 euros par action. Genfit de son côté s'adjuge 2%, Oddo BHF ayant relevé son objectif de 6,30 à 10,20 euros.
Au chapitre énergétique, le contrat à terme sur le baril de Brent se replie légèrement (-0,21% à 81,59 dollars). Du côté des changes, l'euro retombe de 0,32% à 1,1327 dollar. Le bitcoin cède encore 1,9%, à 41.536 dollars.