(BFM Bourse) - Les investisseurs espèrent un scénario à la Boucles-d'or vis-à-vis des chiffres officiels du marché de l'emploi en mai outre-Atlantique, soit des créations d'emploi de bonne facture (consensus situé à 650.000 postes) mais pas non plus une reprise spectaculaire qui pourrait précipiter le retrait du soutien de la Fed. En attendant le verdict à 14h30, le CAC 40 reste presque immobile.
Déjà peu animé depuis le début de la semaine (et guère plus à vrai dire au cours de la précédente), le marché parisien se fige presque à la mi-séance vendredi alors qu'approche la très attendue publication du rapport mensuel sur l'emploi américain hors secteur agricole, le Non Farm Payroll en V.O. Vers 12h30, l'indice phare glisse presque imperceptiblement de 0,01% à 6.506,99 points, dans un volume anémique (il nous reste encore un certain nombre de synonymes malgré les divers qualificatifs employés ces jours derniers) d'a peine plus de 500 millions d'euros.
Le rapport d'avril avait déçu avec seulement 266.000 créations nettes de postes, alors que les économistes attendaient largement plus du double. En mai, l'économie américaine devrait avoir recréé près de 650.000 emplois, selon la moyenne des projections des économistes.
Jeudi, l'enquête du cabinet privé ADP, a conclut à des créations de postes dans le secteur privé frôlant le million, à 987.000, contre une cible à 645.000 (le périmètre n'est pas identique et il arrive qu'ADP et le rapport officiel se contredisent). "La masse salariale du secteur privé a montré une nette amélioration par rapport aux derniers mois et le gain le plus important depuis les premiers jours de la reprise", a déclaré Nela Richardson, économiste en chef d'ADP. "Les salaires dépassent de loin la moyenne mensuelle des six derniers mois. Les entreprises, quelle que soit leur taille, ont connu une augmentation de la croissance de l'emploi, reflétant l'amélioration de la nature de la pandémie et de l'économie."
Cette lecture est particulièrement attendue en regard de la question du rythme de normalisation de la politique monétaire américaine, sur fond de multiplication des signaux d'accélération de la conjoncture. S'il ne s'agit pas ce stade d'imaginer dès la prochaine réunion une remontée des taux proprement dit, mais l'annonce d'un éventuel ralentissement du rythme des rachats d'actifs, autrement dit le fameux "tapering".
En attendant, rien ne se passe ou presque sur le marché parisien. Du côté du CAC 40, heureusement que Stellantis est là avec un gain de 1,9%, en piste pour une septième séance consécutive de hausse, alors que les ambitions du groupe dans le véhicule électrique et autonome continuent de séduire gérants et analystes.
Du côté de l'énergie, les cours pétroliers rejoignent de nouveaux sommets à 71,53 dollars pour le Brent (+0,31%) et 69,05 dollars pour le WTI (+0,35%) ce qui profite aux vleurs du secteur. Si TotalEnergies (répondant désormais au code mnémonique TTE et non plus à l'emblématique FP qui évoquait la Compagnie française des pétroles) repasse à l'équilibre après trois séances dans le vert, TechnipFMC avance de 5,9% et Technip Energies (tout le monde s'appelle Energies désormais dirait-on) de 6%. Vallourec rebondit de 21,9% après le lancement de son augmentation de capital.
Au lendemain d'une baisse de 3,3%, Rémy Cointreau lâche encore 1,8% à la suite de la dégradation des objectifs de Barclays et de Berenberg.
Ciblé par un projet d'offre publique de son actionnaire de référence Colonial, la Société Foncière Lyonnaise profite d'une revalorisation de 41% à plus de 90 euros. Le groupe espagnol proposerait 46,66 euros et 5 actions Colonial pour 1 action SFL.
Parallèlement sur le marché des changes l'euro se replie encore de 0,12% à 1,2111 dollar.