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CAC 40

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Cac 40 : La Bourse de Paris repasse sous les 5.000 points

vendredi 24 juillet 2020 à 10h35
Le CAC repasse sous les 5000 points

(BFM Bourse) - L'escalade des tensions diplomatiques entre Pékin et Washington pèse sur le moral des investisseurs et provoque une violente rechute des places boursières européennes, dans le sillage de leurs homologues américaines et asiatiques. Le CAC retombe sous le seuil symbolique des 5.000 points.

Nouvel accès de faiblesse sur le marché parisien, dont le baromètre dévisse de 2,08% à 4.929,06 points peu après 10h, au lendemain d'une séance bouclée in extremis dans le rouge (-0,07%) en réaction aux mauvais chiffres de l'emploi américain laissant suggérer une reprise économique moins vigoureuse qu'escompté. Ces chiffres ont d'ailleurs provoqué, de concert avec le regain de tensions diplomatiques, un vif repli des indices new-yorkais (entre -1,23% pour le S&P et -2,29% pour le Nasdaq).

Escalade des tensions diplomatiques

Vendredi, ce sont les tensions entre Washington et Pékin qui ont de nouveau plombé les marchés asiatiques, l'indice CSI 300 des principales capitalisations de Chine continentale ayant notamment perdu plus de 4%. "L'ordre de fermer le consulat américain de Chengdu, couplé à la montée de la rhétorique anti-Chine parmi les décideurs américains engendre une nouvelle vulnérabilité sur les marchés en cette fin de semaine (...)", constate Michael Hewson, analyste pour CMC Markets.

Pékin a ordonné vendredi la fermeture du consulat des Etats-Unis dans la grande ville de Chengdu (sud-ouest), trois jours après la décision américaine de fermer le consulat de Chine à Houston considéré par Washington comme "plaque tournante de l'espionnage" chinois et "du vol de propriété intellectuelle" américaine. Déjà alimentées par les différends commerciaux et les accusations mutuelles sur l'origine du Covid-19, les tensions sino-américaines étaient (re)montées d'un cran ces dernières semaines avec l'imposition par Pékin d'une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Le retour des tensions géopolitiques fait passer au second plan les résultats des entreprises au deuxième trimestre dont la saison bat son plein à Paris.

Par ailleurs, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé pour la première fois depuis leur lente décrue entamée début avril aux Etats-Unis. "De nouvelles augmentations d'inscriptions hebdomadaires au chômage dans les deux à trois semaines prochaines (...) jetterait à nouveau une ombre sur le scénario très optimiste d'une reprise en V", à savoir un redressement aussi vif de l'économie que la contraction a été brutale, toujours selon Michael Hewson.

Le compartiment technologique en souffrance

Côté valeurs, le secteur de la technologie lâche du lest dans les premiers échanges en Europe après la publication mal accueillie la veille d'Intel, qui a perdu 9% dans les échanges après la clôture de Wall Street après avoir annoncé que le développement de l'un de ses processeurs avait pris six mois de retard. Au sein du CAC, les replis les plus prononcés sont à mettre à l'actif de Worldline (-5,9%), Dassault Sytèmes (-5,2%) et STMicro (-5%). Malgré une solide croissance de ses revenus au deuxième trimestre (+11%), portés par les bons résultats de Medidata, les investisseurs s'inquiètent d'une prévision de rentabilité légèrement revue à la baisse. Teleperformance et Capgemini cèdent aussi respectivement 3,3% et 3,2% peu avant 10h30.

De son côté, Dassault Aviation lâche 4,2% après avoir enregistré un bénéfice net en chute de 87%. Son PDG Eric Trappier observe une "remontée forte de l'activité aérienne" dans l'aviation d'affaires ces dernières semaines. Airbus se replie également de 2,6% après sa mise en conformité avec les règles de l'OMC dans le vieux conflit commercial qui l'oppose à Boeing.

Compagnie des Alpes s'effrite de 1,8%, son activité s'étant effondrée de 92,5% au troisième trimestre 2019-2020 mais s'améliorant régulièrement dans les parcs depuis leur réouverture.

Quelques publications trouvent néanmoins grâce aux yeux des opérateurs. OL Groupe grappille 0,5%, la holding qui chapeaute l'Olympique lyonnais s'étant montrée confiante dans sa capacité à atteindre ses objectifs financiers à l'horizon 2023/2024 "si la crise sanitaire actuelle est résolue à court terme". Le concepteur et fabricant de matériels et accessoires de loisirs interactifs Guillemot bondit de 10,7%, le groupe ayant bénéficié d'une forte demande des consommateurs et de records de fréquentation sur les sites Hercules (matériel musical) et Thrustmaster (volants, joysticks, manettes pour PC) et leurs boutiques en ligne. LDLC (commerce en ligne) prend également 6,3%.

L'euro sur sa lancée

Les cours des deux références mondiales de pétrole brut repartent légèrement à la hausse vendredi matin, le baril de Brent progressant de 0,30% à 43,44 dollars quand le WTI avance de 0,32% à 41,20 dollars.

Enfin, Le regain d'aversion au risque provoqué par les tensions sino-américaines ne parvient pas à freiner l'euro, qui évolue au-dessus de 1,16 dollar, au plus haut depuis fin 2018, à 1,1611 dollar (+0,11%).

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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