(BFM Bourse) - En cette séance des "quatre sorcières" où la volatilité est généralement accrue, le CAC 40 évoluait en légère hausse en matinée avant d'accélérer pour revenir au-delà de 6000 points à la mi-séance, sans actualité majeure à signaler.
Un "rallye de Noël" -qui veut que la période des fêtes soit propice aux actifs risqués- est-il en train de se dessiner sur le marché parisien ? S'il a suffi d'un accord commercial a minima et pauvre en détails pour faire grimper le principal baromètre au-dessus du seuil des 6.000 points lundi, pour la première fois depuis le 24 juillet 2007, le CAC 40 avait rétrocédé une partie des gains accumulés depuis le début du mois au cours des dernières séances. Et l'immobilisme à l'oeuvre depuis quelques jours en cette "trêve des confiseurs" semblait se poursuivre à l'ouverture du marché parisien vendredi, avant que l'indice vedette n'accroisse subitement ses gains peu avant midi pour enregistrer une hausse de 0,6% à 6.008,11 points à 12h20.
En cette séance boursière particulière des "quatre sorcières" -au cours de laquelle quatre types de produits dérivés expirent simultanément- la volatilité est accrue et les volumes d'échanges exceptionnellement élevés. Plus de 2,1 milliards d'euros de titres ont déjà changé de mains à ce stade.
Responsable de la recherche marchés chez Binck.fr, Nicolas Chéron liste un ensemble de facteurs à même de soutenir le marché parisien vendredi : "Dernière séance avant les fêtes, fin des échéances, vendredi des sorcières, phénomènes techniques en soutien, rachats des positions short et l'envie de finir l'année au plus haut".
"L'événement du jour est le retour du Brexit à la Chambre des communes. L'examen de l'accord de sortie est au programme de ce vendredi", souligne par ailleurs Tangi Le Liboux, stratégiste du courtier Aurel BGC, dans sa note matinale. Après trois reports du Brexit, trois ans et demi de crise politique et deux élections, les députés britanniques entament vendredi l'adoption de l'accord de sortie de l'Union européenne négocié par Boris Johnson, ouvrant la voie à un divorce fin janvier.
Sur le front commercial, l'administration Trump compte toujours signer "début janvier" l'accord commercial avec la Chine dévoilé en fin de semaine dernière, a indiqué jeudi le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, permettant aux indices new-yorkais de boucler la séance de jeudi à de nouveaux sommets historiques.
Showroomprivé avertit et dévisse, les biotechs encore recherchées
En matière de valeurs, le site de déstockage Showroomprivé lâche 18,5% après avoir avertir jeudi soir qu'il ne renouerait finalement pas avec la rentabilité au second semestre, dans un contexte de marché jugé difficile.
L'actualité microéconomique est encore dominée par celle des biotechs, la société pharmaceutique lyonnaise Poxel ayant annoncé que son médicament le plus avancé, l'imeglimine ciblant le diabète de type 2, avait atteint le critère principal d'efficacité dans la dernière des études cliniques menées au Japon, son titre bondit de 17% à 12h30. De son côté, GenSight a obtenu de nouveaux financements qui étendent son horizon financier jusqu'à fin 2020 et avance de 19%.
Enfin, le spécialiste des chariots autonomes Balyo engrange des commandes pour 400 robots et rebondit nettement (+37%) après avoir été massacré presque toute l'année.
Sur le marché pétrolier, les cours sont relativement stables, le Brent européen s'échangeant à 66,25 dollars (-0,4%) à 12h35 quand le WTI texan cède 0,51% à 60,87 dollars.
La monnaie unique lâche du lest et repasse sous le seuil des 1,11 dollar vendredi à la mi-journée (-0,27% à 1,1094 dollar).