(BFM Bourse) - Dynamisé par le franchissement la semaine précédente de son sommet de l'an 2000, le CAC 40 profite d'un effet d'aspiration à la hausse. Glanant vendredi 0,45% supplémentaires, l'indice phare tricolore signe une nouvelle semaine de nette progression, en dépit d'une activité réduite avec le 11 novembre.
Depuis que le principal baromètre du marché parisien a dépassé un sommet historique remontant à septembre 2000 (il était temps, quand on considère que le S&P 500 américain évolue quant à lui trois fois plus haut qu'il y a vingt ans), les records s'enchaînent. Vendredi, le CAC 40 a terminé à un nouveau record en clôture à 7091,40 points, soit une hausse de 0,45% sur la journée (dixième hausse en l'espace de onze séances au passage) amenant un gain de 0,72% sur la semaine. Il s'agit d'ailleurs de la sixième hausse hebdomadaire d'affilée. Malgré les préoccupations liées à l'inflation ou à la recrudescence des cas de Covid, tous les prétextes sont bons à aller chercher de nouveaux sommets...
En cette fin de semaine, c'est une nouvelle fois le secteur du luxe qui a joué les locomotives. Tandis qu'un célèbre cabinet assure que l'industrie du luxe devrait effacer dès cette année les effets de la pandémie de Covid (s'agissant des leaders cotés du secteur c'est déjà pratiquement acquis vu leur dynamisme sur les neuf premiers mois), les champions LVMH (+2,5%), Kering (+2,9%) et Hermès (+2,6%) ont profité de l'élan donné par Richemont, dont le cours a grimpé de plus de 10% à Zurich.
Le groupe helvète, propriétaire de Cartier, Jaeger-Lecoultre ou Dunhill a dévoilé des résultats pour le premier semestre (d'avril à septembre) nettement supérieurs aux anticipations avec notamment un résultat opérationnel proche de 2 milliards d'euros - traduisant une rentabilité pour l'ensemble du groupe du niveau d'un Hermès ou de Louis Vuitton, la division la plus rentable de LVMH.
Richemont a aussi annoncé négocier la cession à Farfetch d'une participation dans Yoox-Net-à-Porter, montrant qu'il pourrait enfin valoriser cette plate-forme dans laquelle il avait investi 2,8 milliards de dollars en 2018.
L'euro poursuit son repli
Outre le luxe, les investisseurs favorisent à nouveau Renault (qui a repris 4,4% après son décrochage de jeudi). Pour ArcelorMittal, le balancier part dans l'autre sens, soit un recul de 2,8% alors que l'action du groupe sidérurgiste était en tête du palmarès la veille à +4,1%.
À 1,1448 dollar (inchangé) l'euro restait faible face au billet vert mais également contre les devises asiatiques. Signe que la perspective d'un accroissement du différentiel de rendement entre l'Europe et les Etats-Unis n'est pas le seul facteur de pression pour la monnaie unique.
Du côté du pétrole, le Brent rétrocédait 0,56% à 82,41 dollars (-0,51% à 81,17dollars pour le WTI), en piste pour une troisième semaine consécutive de correction après le sommet des cours du brut depuis 2014 atteint au cours du mois dernier.