(BFM Bourse) - Le baromètre parisien entame la semaine sur un léger repli de 0,23%, les investisseurs peinant toujours à évaluer les conséquences économiques du coronavirus. Au terme d'une séance très calme, le CAC 40 préserve néanmoins le seuil des 6.000 points.
Après avoir fait le yo-yo au cours des deux dernières semaines -enregistrant coup sur coup sa plus forte baisse hebdomadaire depuis l'été 2019, suivi de sa plus forte hausse hebdo depuis un an- le CAC 40 a limité l'ampleur de sa variation lundi, évoluant dans un "range" de 25 points intraday. À la clôture, le baromètre parisien enregistre un léger recul de 0,23% à 6.015,67 points, dans un volume d'échanges restreint de 2,9 milliards d'euros, signe de la prudence qui règne toujours chez les opérateurs, notamment vis-à-vis du coronavirus.
De fait, alors que le bilan de la "pneumonie à nouveau coronavirus" (l'OMS peine encore à baptiser ce nouveau vecteur d'épidémie) dépasse désormais celui du SRAS (2002-2003), les investisseurs peinent toujours à en évaluer froidement les potentielles conséquences économiques. "L'élément clé pour les marchés est le moment de l'inflexion de la sinistralité de l'épidémie de coronavirus de Wuhan: ralentissement du nombre de malades et de morts", soulignent Stéphane Déo et Hervé Goulletquet de La Banque Postale AM. Face à l'incertitude, ils suggèrent de revenir à quelques idées simples: d'une part, ce genre de crise n'a pas, ou très peu, d'impact sur la croissance potentielle (les perturbations ponctuelles sont généralement corrigées, même si cela peut prendre plusieurs trimestres). D'autre part, l'ampleur des dégâts dépend beaucoup plus de la durée que de l'intensité de la crise. C'est d'ailleurs l'une des raisons majeures de l'incertitude sur la croissance, puisqu'il est impossible de prédire le point haut de l'épidémie... Faute de mieux, les estimations qui circulent actuellement -une perte de croissance mondiale d'au moins 0,5 point de pourcentage sur le PIB du début d'année- semblent "crédibles", indiquent-ils.
Wall Street ouvre en hausse
Les principaux indices new-yorkais font de nouveau fi des craintes concernant la propagation de l'épidémie et ouvrent également dans le vert la première séance de la semaine. Vers 18h10, le Dow grappille 0,2%, le S&P 0,3% et le Nasdaq avance de 0,6%. À noter parmi les plus grosses "market cap", le sommet historique atteint par Amazon (1.060 milliards de dollars de valorisation) alors que Microsoft a de repris à Apple le titre de plus grosse capitalisation boursière de Wall Street.Calme plat sur le front des valeurs
Pratiquement aucune actualité à signaler lundi, à l'orée d'une semaine qui sera notamment marquée par la présentation du budget des Etats-Unis pour 2021 et l'audition de Jerome Powell au Congrès, sans oublier la poursuite des publications de résultats. La publication des comptes annuels d'Airbus et de Renault sont parmi les plus attendues, respectivement jeudi et vendredi.Sur le marché parisien, TechnipFMC a encore cédé 3,7% (plus forte baisse de l'indice phare) alors que les cours des références mondiales de brut touchent un nouveau plus bas depuis janvier 2018, à 53,51 dollars pour le Brent (-1,76%) et 49,73 dollars pour le WTI (-1,16%). Total (-1,5%), Peugeot (-2,3%) et Renault (-2%) sont également mal orientés. De l'autre côté du palmarès, Unibail-Rodamco (+1,7%) et STMicro (+1,2%) ont tiré leur épingle du jeu.
Hors de l'indice phare, Ipsen recule à nouveau de 0,6%, tandis que même Morgan Stanley (supporter du dossier avec un conseil qui reste positif) doit réduire son objectif de cours.
Le secteur des biotechs brave la tendance négative avec un bond de 4,2% sur Inventiva, consécutivement à une levée de fonds, +7,9% pour Gensight et +5% sur Nanobiotix, avant que le titre ne soit suspendu de cotation à la demande de la société...
Enfin, sur le front des devises, la monnaie unique cède du terrain face au billet vert pour la sixième séance consécutive (-0,27%) à 1,0919 dollar.