(BFM Bourse) - La Bourse de Paris recule légèrement après les derniers chiffres relatifs à l'emploi américain, qui devraient conforter la Fed dans sa politique monétaire restrictive. A Wall Street, le repli des indices est plus prononcé.
Encore une fois, l'adage boursier "good news is bad news" (les bonnes nouvelles sont mauvaises) tient ses promesses. Les marchés n'ont pas apprécié les signes attestant de la vigueur du marché de l'emploi aux Etats-Unis, qui pourraient laisser toute la latitude à la Réserve fédérale de poursuivre ses hausses de taux.
La Bourse de Paris consolide cependant dans le calme. Le CAC 40 ne cède que 0,22% à 6.761,50 points après un gain proche de 5% sur les trois dernières séances. A Wall Street en revanche, la solidité du marché de l'emploi américain dans le secteur privé a fait grincer des dents. A la clôture des places européennes, l'indice Dow Jones s'affiche en repli de 1,3% tout comme le Nasdaq tandis que le S&P 500 est en baisse de 1%.
Le spectre d'une poursuite des hausses de taux
Sur le mois de décembre, 235.000 emplois ont été créés par les entreprises privées, indique l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab. C'est largement plus que les 148.000 à 153.000 qui étaient attendus par le consensus. Autre signe attestant de la robustesse du marché de l'emploi américain, la baisse de inscriptions hebdomadaires au chômage qui sont tombées fin décembre à leur plus bas niveau depuis trois mois, à 204.000 demandes.
Ces statistiques relatives au marché du travail américain sont un petit avant-goût dans l’attente du rapport mensuel fédéral sur l'emploi privé en décembre, vendredi. Les analystes prévoient 210.000 créations d'emplois après 265.000 en novembre et un taux de chômage stable à 3,7%, selon le consensus de Briefing.com, cité par l'AFP.
Le dollar est reparti à la hausse face à l'euro à 1,055 dollar, en réaction aux créations d'emplois du secteur privé aux Etats-Unis meilleures que prévu. La statistique renforce l'idée que la Fed va poursuivre ses hausses de taux pour dompter l'inflation. D'ailleurs, le rendement du 10 ans américain est reparti à la hausse à 3,76% contre 3,68% mercredi.
Trigano cale
Sur le front des valeurs, Interparfums a gagné 4,5% après avoir une nouvelle fois relevé ses perspectives 2022.
LDC s'est également distingué ce jeudi à la faveur d'une hausse de 3,8%. Le groupe agroalimentaire a vu ses ventes progresser de 17,8% au troisième trimestre de son exercice, dopées par des revalorisations tarifaires.
Trigano a perdu 4,6% après une dégradation de Kepler Cheuvreux qui est passé à conserver sur le titre. Mercredi, le spécialiste des véhicules de loisirs a fait part d'un recul de 8,2% de son chiffre d'affaires au premier trimestre de son exercice décalé 2022-2023.
Les prix du pétrole restent orientés à la hausse après leur sévère correction, en raison de la fermeture d'un oléoduc aux Etats-Unis. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars rebondit de 1,75%, à 79,20 dollars tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février reprend 1,9%, à 74,19 dollars.