(BFM Bourse) - Le CAC 40 est quasi stable ce vendredi à la mi-séance, attendant la publication de l'indice PCE pour l'inflation aux Etats-Unis.
La Bourse de Paris se dirige vers une baisse très prononcée pour l'ensemble de la semaine. A la mi-séance, le CAC 40 prend certes 0,06% à 7.233.53 points, mais il accuse un repli hebdomadaire à 3,4%.
Les investisseurs sont sur leurs gardes ce vendredi avant la parution de l'indice PCE, la jauge préférée de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour mesurer l'inflation. Selon un consensus du Wall Street Journal, les économistes tablent sur un chiffre "core" – hors prix alimentaires et de l'énergie – en hausse de 4,6% sur un an.
Cet indicateur devrait alimenter les spéculations des investisseurs concernant les prochaines décisions de la Fed en matière de taux directeurs.
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Casino de nouveau dans le dur
"Alors que le marché prévoyait il y a peu 100 points de base [1%, NDLR] de baisse des taux directeurs d’ici la fin 2023, il en anticipe moins de la moitié aujourd’hui et surtout est maintenant envisagée une éventuelle hausse lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire. Nous tablons toujours sur une pause, avec un risque haussier, mais surtout nous maintenons notre vue qu’il n’y aura pas de baisse des taux en 2023, à moins d’un accident", souligne Sebastian Paris Horvitz, de La Banque Postale Asset Management.
Et, évidemment, les investisseurs continuent de suivre la telenovela américaine sur le relèvement du plafond de la dette. Le "je t'aime moi non plus" continue entre démocrates et républicains sans toutefois aucune avancée conséquente. Toutefois, le président, Joe Biden, a assuré qu'il n'y aurait pas de défaut. La porte-parole de l'exécutif américain, Karine Jean-Pierre, a elle évoqué des "négociations productives". Reste que la date du 1er juin, mise en avant par le Trésor américaine comme échéance pour un défaut de paiement, approche à grand pas.
"Que l’on soit clair: les États-Unis ne feront pas faillite!", juge John Plassard de Mirabaud, qui perçoit toutefois un "stress" actuellement.
Sur les valeurs, Casino chute encore après avoir annoncé l'ouverture par le tribunal de commerce de Paris d'une procédure de conciliation pour renégocier sa dette ainsi que des cessions de magasins en trois vagues avec le groupement Les Mousquetaires.
Atos prend 4,6% porté par une décision de justice favorable aux Etats-Unis concernant un vieux litige opposant sa filiale Syntel à une filiale du groupe américain Cognizant.
Faurecia et Valeo progressent de 3,3% et 1,8% respectivement, bénéficiant tous deux d'un relèvement à l'achat de la part de Jefferies, qui était auparavant à "sous-performance" sur les deux titres.
Du côté des plus petites capitalisations, Inventiva progresse de 5,6% après avoir annoncé que son partenaire chinois avait obtenu les autorisations nécessaires au développement clinique en Chine contre "la maladie du soda".
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,06% face au dollar à 1,0734 dollar. Les cours du pétrole évoluent en légère hausse. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en juillet s'adjuge 0,5% à 76,64 dollars le baril tandis que celui sur le WTI coté à New York de même échéance prend 0,8% à 72,43 dollars le baril.