(BFM Bourse) - La Bourse de Paris a poursuivi son rebond mercredi (+1,46%) à la faveur d'une détente du rendement des obligations d'Etat. Après un départ difficile en 2022, l'indice CAC 40 réduit désormais à 0,3% son repli depuis le début de l'année.
En hausse pour la troisième séance d'affilée mercredi à la mi-séance, le CAC 40 semble se donner les moyens de mettre fin cette semaine à une séquence (inédite depuis mars 2020) de quatre baisses hebdomadaires consécutives. Solide tout au long de la journée, le baromètre de la cote tricolore a grimpé de de 1,46% à 7.130,88 points, portant à plus de 2,6% son rebond depuis la clôture de vendredi.
Après un rebond technique lundi (+0,83%), puis une nouvelle timide progression (+0,23%) mardi, l'indice vedette a en effet nettement accentué son avance ce mercredi, aidé par une accalmie sur le front des taux d'emprunts d'Etat. Au lendemain d'un pic de plus de trois ans à 0,275%, le rendement du Bund allemand à dix ans refluait de 6 points de base, à 0,2135%.
Bien lancées dès l'ouverture dans le sillage de la progression de Wall Street la veille, les places européennes ont à nouveau reçu le renfort des indices américains (le S&P 500 prenait 1,2% et le Nasdaq Composite 1,2% au moment de la clôture parisienne) ce mercredi.
L'humeur était donc résolument optimiste à la veille de la publication de l'indice des prix à la consommation (CPI) en janvier aux Etats-Unis, premier des trois principales statistiques qui seront publiées d'ici le 10 mars prochain et devraient dicter la conduite de la politique monétaire de la Fed et de la BCE cette année. La volatilité ne s'est donc peut-être pas complètement retirée: des données sur les prix plus élevées que prévu pourraient hâter les banques centrales dans leur volonté de resserrement monétaire, tandis qu'une inflation inférieure aux attentes les inciterait plutôt à temporiser. "On ne peut pas exclure que l'inflation ressorte au-dessus des attentes (+7,3% sur un an pour le consensus Reuters), ce qui risque risque d'influer beaucoup sur les anticipations de durcissement monétaire" écrivent les analystes de Saxo Bank, selon qui "le marché est divisé entre une approche agressive (hausse de 50 points de base (+0,5% en mars) et une approche plus consensuelle (+0,25%)" de la part de la Fed.
Hormis Danone et Sanofi, des sociétés au caractère éminemment défensif, tous les autres composants de l'indice phare tricolore ont terminé dans le vert ce mercredi. Les cycliques comme URW (+4,9%) ou l'automobile (+4% pour Stellantis et +2,7% pour Renault) ainsi que les valeurs technologiques (+3,8% pour STMicro, +3,6% pour Worldline, +3% pour Capgemini) ont enregistré les gains les plus prononcés.
Parmi les principales publications du jour, le n°1 européen de la gestion d'actifs Amundi, filiale de Crédit Agricole, annonce avoir dépassé les 2000 milliards d'actifs sous gestion à fin décembre, aidé par l'acquisition de Lyxor et le rebond de son activité en Asie. En réaction, son cours a bondi de 3,9%.
Au lendemain d'un rebond de 10% après la lettre ouverte de son actionnaire Mirova, Orpea a de son côté rechuté de 5,6% (plus mauvaise performance de l'ensemble des titres éligibles au SRD), après la publication de résultats trimestriels et annuels sans surprise.
Sur le reste de la cote, le distributeur de matériaux de construction Herige a décollé de 8,25% après avoir vu son chiffre d'affaires atteindre le niveau inédit de 712 millions d'euros en 2021, et fait part d'objectifs ambitieux pour l'exercice en cours. namR, qui se présente comme un leader de la "Data Intelligence" au service de la transition écologique, a pour sa part publié un chiffre d'affaires 2021 de 1,56 million d'euros contre 3,6 millions en 2020, une chute imputable à l'achèvement d'un projet mené pour le compte de la région Hauts-de-France, mais confirmé son objectif de 9 millions de revenus à horizon 2023. D'abord en repli de 3,1%, le titre s'est retourné grâce à un commentaire d'analyste pour finir sur un gain de 2%.
Enfin, le spécialiste du microbiote MaaT Pharma a bondi de 7,8% à l'annonce d'un partenariat avec Skyepharma en vue d'édifier la plus importante usine en France entièrement dédiée à la production de thérapies à écosystème complet.
Les tarifs pétroliers repartaient à la hausse après une chute de 4,76 millions de barils des stocks de brut la semaine écoulée aux Etats-Unis selon les donnés de l'EIA, alors que le consensus misait sur une hausse de 1,5 million. Le baril de Brent se traitait à 91,35 dollars vers 18h00 (+0,63%). Sur le Forex, la monnaie unique repartait de l'avant (+0,14% à 1,1434 dollar).