(BFM Bourse) - Le CAC 40 évolue peu à la mi-séance alors que les investisseurs s’inquiètent des répercussions économiques de la fin de la politique zéro-Covid en Chine.
Dans un marché peu animé, le CAC 40 reste amorphe. L’indice phare de la place de Paris grappille 0,11% à la mi-séance à 6.517,50 points.
Les investisseurs s’inquiètent encore de la fin de la politique zéro-Covid en Chine depuis que Pékin a annoncé la levée des quarantaines pour les voyageurs entrant sur le territoire chinois à compter du 8 janvier prochain.
Risque de nouveaux variants
Au-delà de la suppression de ces quarantaines, la récente fin de l'ensemble des restrictions mises en place par les autorités chinoises s'accompagne d’une envolée des cas de coronavirus dans le pays. Cette flambée épidémique fait apparaître le risque de nouvelles mutations du virus. "Le fait que 1,4 milliard de personnes soient soudainement exposées au SARS-CoV-2 crée évidemment des conditions propices à l'émergence de variants", a déclaré à l’AFP, Antoine Flahaut, directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève.
De nombreux pays, comme les Etats-Unis, l’Italie et le Japon ont décidé d’imposer des tests négatifs aux voyageurs provenant de Chine.
Au-delà du risque sanitaire, les intermédiaires de marché redoutent que la réouverture de la Chine alimente la demande et, par ricochet, crée de nouvelles pressions inflationnistes.
"La grande réouverture de la Chine après trois ans d'isolement imposé par le gouvernement était censée être une bénédiction pour l'économie mondiale, aider à éviter une profonde récession et sauver le sentiment de risque après une année cruelle pour toute une série d'actifs financiers", souligne Stephen Innes, de SPI Asset Management.
"Au lieu de cela, l'abandon par Xi Jinping, pour des raisons économiques, des protocoles stricts de confinement du virus donne aux marchés un mal de tête inflationniste et une impression de déjà-vu, ce qui frappe de plein fouet les investisseurs fatigués", poursuit-il.
La santé se distingue
Sur les valeurs, les mouvements demeurent de faibles ampleurs. La santé est toutefois bien orientée, bénéficiant potentiellement des inquiétudes liées à la pandémie. Eurofins signe la plus forte hausse du CAC 40 avec une progression de 1,5%. Ipsen s’adjuge 2,2% et bioMérieux 1,8%.
Les craintes d’un regain épidémique lié à la Chine pénalisent les compagnies aériennes. Air France-KLM abandonne 2,8%, l’allemand Lufthansa cède 4,2% à Francfort tandis qu’IAG, maison-mère d’Iberia et British Airways, perd 2,4% à Londres.
Du côté des plus petites capitalisations, Egide bondit de 15% après avoir sécurisé un financement pour ses entités aux Etats-Unis.
Sur les autres marchés, l’euro prend 0,1% à 1,0640 dollar. Les cours du pétrole reculent. Le Brent de mer du Nord pour livraison en mars abandonne 1,5% à 82,72 dollars le baril tandis que celui sur le WTI coté à New York pour livraison en février perd 1,8% à 77,55 dollars le baril.