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Cac 40 : Évaluant le risque d'embrasement au Moyen-Orient, le CAC 40 recule sans pour autant paniquer

lundi 23 juin 2025 à 17h46
La Bourse de Paris clôture en baisse

(BFM Bourse) - L'indice parisien commence la semaine en repli, toujours tributaire des évolutions de la situation au Moyen-Orient, notamment après les frappes américaines survenues en Iran, ce week-end.

La Bourse de Paris commence la semaine sur une note prudente, sans pour autant céder à la panique. Ce lundi 23 juin, le CAC 40 clôture en repli de 0,69% à 7.537,57 points.

Les investisseurs continuent de scruter la situation au Moyen-Orient, au 11e jour du conflit entre Israël et l'Iran. Ce lundi, l'armée israélienne a indiqué avoir mené des frappes "d'une puissance sans précédent contre des cibles du régime et des organes de répression" à Téhéran, dont "la prison d'Evine, le quartier général de la sécurité intérieure des Gardiens de la révolution et le quartier général du Bassidj (milice de volontaires islamistes)", a déclaré le ministre de la Défense Israël Katz sur X, cité par l'AFP.

Ces attaques surviennent après les évènements du week-end. Les États-Unis ont frappé trois sites nucléaires en Iran, à savoir ceux de Fordo, Natanz et Ispahan. Le président américain, Donald Trump, a déclaré que des dommages "monumentaux" avaient été infligés à ces sites. Le président iranien, Masoud Pezeshian, a promis une riposte.

Téhéran a notamment menacé d'attaquer les bases militaires au Moyen-Orient. Israël de son côté, a déclaré avoir mené des frappes pour "bloquer les voies d'accès" au site de Fordo, un centre d'enrichissement d'uranium souterrain en Iran.

Donald Trump "surveille" les prix du pétrole

Les observateurs redoutent que l'Iran ferme le détroit d'Ormuz par l'Iran, par lequel transitent 20 millions de barils de pétrole par jour, soit un cinquième de la demande mondiale.

Donald Trump, lui aussi, surveille étroitement les prix du pétrole. Le président américain a ainsi mis en garde ce lundi les marchés sur son réseau Truth Social : "Maintenez tous les prix du pétrole bas, je vous ai à l'œil, a-t-il menacé dans l'après-midi de lundi. Vous faites le jeu de l'ennemi. Ne le faites pas!".

Pour l'heure, les cours du pétrole ne s'envolent guère, bien au contraire. Après avoir débuté en forte hausse dans la nuit de dimanche à lundi, le pétrole a ensuite effacé l'essentiel de ses gains.

Le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord cède 1,3% à 76,33 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI recule de 0,85% à 73,21 dollars le baril.

"D’une certaine façon, l’hypothèse qui domine est que l’Iran ne cherchera pas à déstabiliser le marché pétrolier de manière dramatique, par exemple en bloquant le détroit d’Ormuz, et encore moins à attaquer les sites de production de pétrole des autres pays de la région", juge Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche chez LBPAM. "La raison essentielle est le besoin presque vital de l’Iran des ressources financières qui proviennent de ses exportations pétrolières", explique-t-il.

Carmat fait un appel aux dons pour sa survie

Du côté des actions, Edenred et Teleperformance gagnent plus de 1% à la clôture. Air Liquide a en revanche reculé de 2,3%, plombé par une dégradation de Bank of America qui est passé à "sous-performance" sur le titre.

Sur les plus petites valeurs, Carmat s'est effondré de 47,50% après que le concepteur du cœur artificiel Aeson a annoncé qu'il serait en cessation de paiements à la fin du mois sauf à trouver en urgence 3,5 millions d'euros.

Sur les changes, l'euro progresse de 0,4% face au dollar à 1,1548 dollar.

Sabrina Sadgui - ©2025 BFM Bourse
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