(BFM Bourse) - Soutenu par un regain de dynamisme de Wall Street, et porté par les résultats records de Thales ou PSA, l'indice phare parisien a clôturé mercredi proche de son plus haut de la séance. Après avoir sévèrement corrigé en début de semaine, le CAC 40 a ainsi regagné symboliquement 0,09%.
Un score inespéré pour le CAC 40. Le baromètre phare de la Bourse de Paris a regagné 0,09% mercredi à 5.684,55 points, mettant fin à une série de quatre baisses consécutives, dont deux séances particulièrement éprouvantes pour les gérants lundi et mardi. Les volumes de transaction, toujours très nourris, se sont élevés à plus de 6 milliards d'euros.
La séance avait pourtant très mal débuté, l'indice subissant une accélération baissière jusqu'à 5.526,14 points peu après la première heure d'échanges, soit un repli de 2,7% par rapport à la veille et le rapprochant de la zone de "correction" (en l'occurrence -9,6% par rapport au dernier pic).
Dans la suite de la matinée, l'indice a comblé une partie de ses pertes, et a continué à regagner du terrain pratiquement jusqu'à la clôture, rassuré notamment par le rebond de Wall Street. Outre-Atlantique, le Dow Jones remontait de largement plus de 300 points (+1,2%), le S&P 500 de 1,4% et le Nasdaq de 1,54% au moment de la clôture européenne, avec de belles performances du côté de 3M, Pfizer, United Technologies ou d'Apple.
La cote parisienne a de son côté été plus particulièrement soutenue par une dernière salve de publications annuelles convaincantes, qui a mis plusieurs grands noms du CAC en valeur.
Les publications de Peugeot et Thales saluées par le marché
Thales a fini en haut du podium en s'adjugeant 6,1% après avoir fait état d'une rentabilité record sur l'exercice écoulé et d'un impact "limité" du coronavirus.
PSA a dévoilé de nouveaux résultats annuels records, le succès des très rentables SUV du groupe et le redressement spectaculaire d'Opel éclipsant son échec sur le marché chinois. Sa marge opérationnelle grimpe de près d'un point à 8,5%, tandis que son bénéfice net bondit de 13,2% à 3,2 milliards d'euros, ces deux indicateurs ressortant à des niveaux inédits. Le titre du constructeur a bondi de 4,75%, entraînant même Renault (+1,2%, après avoir touché un plus bas historique mardi en clôture) dans son sillage.
Danone a revu à la baisse ses objectifs pour 2020 et prévoit un impact de 100 millions d'euros de l'épidémie de coronavirus sur ses ventes au premier trimestre, la Chine étant son deuxième marché (10% du CA). Le titre de la multinationale alimentaire a néanmoins gagné 0,5%, après avoir longtemps hésité sur la direction à prendre.
Suez a finalement pris 0,85% après avoir fait état d'une nette progression de ses revenus (+3,9%) et de son bénéfice net (+5%), qui ressortent au-dessus du consensus Factset. Le numéro deux mondial de la gestion de l'eau et des déchets affiche en outre de nouveaux objectifs de croissance pour 2020, première année d'application de son plan stratégique, en dépit du coronavirus.
Nouvelle année record pour Hermès
Hermès a légèrement avancé (+0,3%) alors que le groupe a signé une nouvelle année record, porté par le succès de sa maroquinerie et une croissance toujours forte en Asie, où le groupe de luxe estime en revanche qu'il est "encore trop tôt" pour évaluer l'impact du coronavirus sur son activité.
Inversement, bioMérieux a dévissé de 6,5%, le groupe visant un ralentissement de la progression de ses ventes en 2020, comprise cette fois-ci entre 5 et 7% à taux de change et périmètre constants.
Pas épargné par les craintes liées à la propagation du coronavirus, avec un impact significatif à prévoir sur la demande chinoise d'hydrocarbures, les cours pétroliers évoluaient en ordre dispersé en fin de séance européenne. Le baril texan WTI avançait de 0,06% à 49,93 dollars alors que le Brent cédait encore 0,37% à 54,06 dollars.
Sur le marché des changes, la reprise de l'euro reste timide soit +0,06% à 1,088 dollar.