(BFM Bourse) - Pour la troisième séance d'affilée, le marché parisien s'affiche dans le vert ce vendredi, alors que le président des Etats-Unis assure que les discussions avec la délégation chinoise à Washington ont "très, très bien" commencé. L'optimisme porte les valeurs les plus cycliques à la hausse, Publicis faisant exception sur le marché parisien après un nouvel avertissement.
Ayant accéléré sa hausse jeudi, terminant la séance en progression de 1,27%, le marché parisien avance dans les mêmes proportions vendredi, contaminé par l'optimise affiché par le président américain au sujet des discussions avec la Chine. Vers 12h30, l'indice phare grimpe de 1,26% à 5.639,47 points, dans un volume d'échanges nettement supérieur à la moyenne habituellement constatée à ce stade, de 1,22 milliard d'euros.
Après des mois de menaces et de cajoleries alternées, qui ont conduit les investisseurs à réviser a minima leurs espérances quant à un accord entre les deux premières puissances mondiales, le président des Etats-Unis a assuré que les pourparlers commencés jeudi s'était très (très) bien passés, tandis que les contours d'un projet d'accord ont filtré dans la presse économique américaine. Donald Trump a même indiqué qu'il rencontrerait lui-même le vice-Premier ministre chinois Liu He, qui mène la délégation chinoise à Washington.
Autre bonne nouvelle dans un dossier géopolitique majeur, avec une piste d'accord d'ici la fin du mois entre la Grande-Bretagne et l'Irlande au sujet du "backstop", pour éviter le rétablissement d'une frontière physique entre l'Ulster, rattaché au Royaume-Uni, et le reste de l'Irlande.
De ces signaux naît une vague d'espoir qui profite en premier lieu aux valeurs cycliques, dont les technologiques (+4,3% pour STMicroelectronics), l'automobile (+4% pour Renault et Valeo, +3,7% pour Peugeot), mais aussi la banque (+3,6% pour Natixis, +3,25% pour Société Générale et +3,2% pour Crédit Agricole).
L'actualité micro-économique met ce vendredi en valeur EOS Imaging, qui prend près de 18% avec le retour d'une belle croissance des ventes après plusieurs trimestres pénalisés par le changement du mode de facturation (désormais à la livraison et non plus à la commande, ce qui avait provoqué mécaniquement un trou dans les encaissements).
À l'inverse, Publicis sombre de 14% à un niveau inédit depuis l'été 2012, à la suite d'un nouvel avertissement. Le groupe, qui subit de plein fouet les coupes des budgets traditionnels des annonceurs, révise en baisse son objectif de croissance organique, et ramène ses prévisions de marge tout en bas de la fourchette visée précédemment.
Euronext, qui a récemment signé un nouveau sommet historique (à plus de 75 euros le 1er octobre) subit quelques prises de bénéfices (-3,1%) après la présentation des objectifs de son nouveau plan stratégique.
S'agissant des matières premières, les cours du pétrole poursuivent leur progression à 54,41 dollars pour le baril de WTI (+1,61%) et 59,96 dollars le Brent (+1,46%).
Enfin l'euro qui est repasse au-delà de 1,10 dollar pour la première fois depuis le 24 septembre gagne encore 0,2% à 1,1026 dollar.