(BFM Bourse) - L'indice parisien clôture en hausse ce mercredi 1er octobre, alors que le secteur privé aux États-Unis a détruit des emplois le mois dernier. Ce qui vient alimenter la perspective d'une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine. Les hausses de Sanofi et Arcelormittal ont aussi soutenu la tendance.
La Bourse de Paris aborde ce premier jour d'octobre et ce début de quatrième trimestre du bon pied. Le CAC 40 clôture en hausse de 0,90% pour se rapprocher un peu plus des 8.000 points, à 7.966,96 points.
L'indice vedette, qui progressait à la faveur de la bonne tenue de deux de ses composantes, a vu ses gains s'accélérer dans l'après-midi après la publication d'une statistique de l'emploi décevante aux États-Unis.
Destructions de postes aux États-Unis
Selon l'enquête mensuelle du cabinet ADP, le secteur privé aux États-Unis a, contre toute attente, détruit 32.000 postes en septembre, là où le consensus visait 51.000 créations de postes. Du jamais vu depuis mars 2023. Le chiffre du mois d'août a aussi été révisé pour afficher une destruction de 3.000 postes contre 54.000 créations de postes initialement estimées.
"C’est donc la troisième fois en quatre mois que le rapport ADP indique des destructions d’emplois : cela n’était pas arrivé depuis le pire de la crise Covid", signale Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.
"L'enquête ADP pourrait pour la première fois être un indicateur plus précis du niveau réel de l'emploi", a déclaré Jamie Cox, directeur associé chez Harris Financial Group cité par Reuters.
Il s'agira probablement de la seule statistique relative au marché du travail disponible cette semaine. La publication du rapport officiel de l'emploi américain prévue demain, risque de passer à la trappe avec le "shutdown" survenu la veille aux États-Unis, synonyme de la fermeture d'une grande partie des services fédéraux.
"Alors que le rapport sur l’emploi de septembre pourrait ne pas être publié à cause du shutdown, les chiffres publiés cette semaine, et en particulier le rapport ADP, valident encore un peu davantage l’hypothèse que le marché du travail est en fort ralentissement. Cela pourrait même se dégrader davantage avec le shutdown", avance Bastien Drut. "En conséquence, il ne fait pas de doute que la Fed va continuer son cycle de baisses de taux : la question devient 'va-t-elle accélérer ce cycle?'", s'interroge le spécialiste de marché.
Sanofi en grande forme
Le CAC 40 a aussi été tiré par deux valeurs. Comme l'ensemble des groupes de santé en Europe et à Paris, Sanofi a bondi de 8,4%, porté par l'accord conclu par Pfizer avec l'administration Trump concernant les baisses des prix des médicaments aux États-Unis. Les analystes estiment que cet accord redonne une importante visibilité au secteur pharmaceutique en Bourse.
Arcelormittal a progressé de 5,3%, l'action du sidérurgiste ayant bondi après que Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, a confirmé que Bruxelles comptait alourdir les taxations douanières sur les importations d'acier étranger. Cette mesure protectionniste pourrait peser sur les exportations de la Chine, dont les aciéristes cherchent depuis plusieurs années des débouchés à l'international, créant un excédent d'offre sur le marché.
Hors CAC 40, Soitec a gagné 4,6% après avoir annoncé le départ de son directeur général, Pierre Barnabé, dont le bilan boursier s'avère peu flatteur.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, Lacroix a flambé de plus de 44% après la publication de ses comptes semestriels qui comportent des éléments satisfaisants.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,1% face au dollar à 1,1723 dollar. Le pétrole est atone. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord abandonne 0,8% à 65,49 dollars le baril tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York perd aussi 0,8% à 61,86 dollars le baril.