(BFM Bourse) - Toujours porté par l'élan qui lui a permis de signer lundi sa plus forte progression journalière depuis novembre 2020, le CAC 40 progresse mercredi à la mi-journée pour la troisième séance d'affilée. Animé par une riche actualité parmi les sociétés cotées, le marché parisien est désormais proche d'effacer le krach du printemps dernier.

Le redressement est impressionnant : atteignant 5.952,69 points vers 12h15 ce mercredi, en hausse de 0,47% depuis la veille, l'indice phare de la Bourse de Paris n'est vraiment plus très loin du pic précédant le krach-éclair intervenu en février-mars 2020. La prise de conscience de la gravité de la pandémie avec l'application des premiers confinements avait provoqué jusqu'à 40% de baisse (-2400 points) en l'espace de trois semaines, du jamais-vu. Depuis, le "quoi-qu'il-en-coûte" puis la mise sur le marché dans un délai inédit des premiers vaccins sont passés par là... De sorte qu'à l'heure actuelle les investisseurs seraient plutôt davantage préoccupés des risques inflationnistes liés à une reprise de l'économie plus brusque qu'attendu que par celui, pas totalement exclu, de voir l'épidémie regagner en intensité.

Vis-à-vis de la question de l'inflation, l'attention des opérateurs se portera en début d'après-midi sur les statistiques des prix à la consommation aux Etats-Unis de février, attendu en légère progression à +0,4%, contre +0,3% en janvier. Pour l'heure, les rendements des obligations demeurent relativement stables à 1,56% pour le taux du bon du Trésor américain à dix ans (le taux équivalent pour l'OAT tricolore se tend légèrement mais reste négatif de -0,056%).

Autre rendez-vous macro-économique ce vendredi, la session des élus de la Chambre des représentants au sujet du plan de relance de 1900 milliards de dollars. Sans surprise, leur aval devrait permettre à Joe Biden de promulguer ce troisième paquet budgétaire engagé par le gouvernement américain depuis le début de la crise.

La microéconomie à l'honneur

Paulic Meunerie gagne 8,5% grâce à l'accord par le ministère chargé de l'Industrie d'une subvention, dans le cadre du plan de Relance, visant à financer l'installation d'une troisième génération du réacteur d'ozonation du meunier breton (il s'agit d'une technologie permettant la désinfection des céréales sans produits chimiques).

Quadient prend 8% après après avoir révisé à la hausse sa prévision de flux de trésorerie disponible pour 2020, alors que le chiffre d'affaires devrait afficher un repli moins prononcé que les -8% estimés jusqu'ici.

La biotech Gensight avance également de 8% après avoir dévoilé une forte progression de sa trésorerie l'an dernier, jusqu'à 37,9 millions d'euros, grâce notamment aux revenus tirés de son produit Lumevoq, déjà administré à quelques patients dans le cadre d'Autorisation Temporaire d'Utilisation (ATU) accordées par l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament.

Voyageurs du Monde grimpe de 7,2% alors que le spécialiste du voyage sur mesure a trouvé de quoi se renflouer à hauteur de 130 millions d'euros, dans le cadre d'une augmentation de capital qui s'effectuera à 85 euros l'action.

Jacquet Metals Service voit son cours s'apprécier de 4,2% après des résultats 2020 meilleurs qu'attendus, témoignant même d'une légère progression du taux de marge par rapport à 2019.

CNP Assurances s'adjuge 2%, après le relèvement à l'achat du conseil de Berenberg (le autres recommandations du jour sont à retrouver ici).

Les résultats de Rothschild & Co. (+3%) ou de Devoteam (+1,7%) sont également salués ce mercredi par les investisseurs.

À la baisse :

Maisons du Monde recule de 3,9% après la publication de résultats 2020 relativement résilients, mais comptablement pénalisés par une dépréciation sur sa filiale américaine Modani, le groupe renonçant pour le moment à se développer davantage aux Etats-Unis.

Alors que le producteur d'électricité d'origine renouvelable doit publier ses résultats annuels jeudi soir, l'action Neoen flanche encore de 2,9%, accumulant ainsi près de 24% de retard depuis le début de l'année après un doublement en 2020.

La nouvelle diminution par Bouygues de sa participation au capital d'Alstom pèse mécaniquement sur le cours de ce dernier (-1,46%). Bouygues a placé 12 millions d'actions Alstom (3,23% du capital) à 41,65 euros pièce, de sorte qu'il ne lui reste plus à écouler que 3,12% - mais pas avant un délai de deux mois dans tous les cas.

Parmi les autres classes d'actifs, les cours pétroliers progressent modérément à 67,59 dollars s'agissant du Brent (+0,1%) tandis que sur le marché des changes la parité euro/dollar évolue peu à 1,1896 (-0,04% pour la monnaie unique).